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CCCCCXCVII.

La garde du Varech appartient au Seigneur du fief sur lequel il est trouvé, sans qu’il le puisse enlever ou diminuer aucunement, jusques à ce qu’il ait été vû par la Justice du Roy.

La Coûtume de Bretagne attribué au Haut. Justicier la garde des choses égarées : Par cet Article la garde du Varech seulement est donnée au Seigneur de fief ; mais par les Articles 601. 802. et 604. il a droit de Varech sur ce qui se trouve sur son fief ; et afin que le Seigneur n’abuse pas de cette garde, il luy est défendu de l’enlever ou diminuer aucunement jusqu’à ce qu’il ait été vû par la Justice du Roy : L’ancienne Coûtume ordonnoit même aux Juges de rendre deux bonnes cautions, et non seulement le Seigneur ne doit pas enlever le Varech avant qu’il ait été vû, il doit même empescher qu’il ne soit enlevé et pillé par d’autres, comme il arrive ordinairement : Les Riverains aussi-tost qu’ils ont appris la nouvelle de quelque naufrage y accourans en foule, non pour donner du secours aux miserables, ou pour aider à sauver leurs biens, mais pour y profiter : L’ancien Coûtumier estimoit que le Haut-Justicier étoit comperent de connoître du Varech, mais cet Article en attribué expressément la connoissance à la Justice du Roy.