Évènement : | Évènement à Saint-Nazaire-le-Désert en février 1764 |
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Identifiant : | HISCOD_04461 |
Date : |
Année : 1764 Mois : Février Jour : - Jour de la semaine : - |
Localisation : |
Lieu historique : Saint-Nazaire-le-Désert Lieu : Saint-Nazaire-le-Désert Code commune : 26321 Latitude : 44.570334 Longitude : 5.274508 |
Unités administratives historiques : |
Entité politique : Royaume de France Entité administrative : Grenoble Sous-entité administrative : Crest |
Unités administratives : |
Pays : France Entité administrative : Auvergne-Rhône-Alpes Sous-entité administrative : Drôme |
Caractéristiques : |
Typologie HiSCoD : Émeute de subsistance Typologie originale : Type 902 : Protestation contre l'accaparement des grains Nombre de participants : IndéterminéParticipation féminine : Oui |
Description (langue originale) : Résumé de la fiche Jean Nicolas n° 4712 : « Louis Chipron, négociant de Saillans, environ 34 ans (famille protestante) témoigne le 1er janvier 1765 que, courant février 1764, étant pour affaire à Nazaire et ayant entre autres marchandé du blé à Piolet, négociant du lieu, il se trouvait à souper à l'auberge de Piolet frère avec celui-ci, et Jouve, négociant lorsqu'il entra une foule de monde dans ledit cabaret, qui voulurent attenter à sa vie et l'auraient infailliblement tué sans le secours du Sr Jullien (consul ? ?) qui, entendant le bruit, vint mettre ''le haula'' ce qui n'empêcha pas cependant que cette troupe de séditieux composée d'hommes et de femmes armés de bâtons et de pierres crier : ''il faut le tuer, faites-le sortir, ce coquin, il a été dans toutes les maisons du lieu pour faire des marchés... Le Sieur Jullien ayant voulu imposer le silence, il fut enlever par cette troupe de séditieux, reçu plusieurs coups de bâton. La bande, toujours selon Chipron, ne quitta pas l'auberge de la nuit, ne cessant de jeter des pierres par les fenêtres, ayant plusieurs fois forcé les portes extérieure et intérieure dudit cabaret où le témoin s'était caché contre le lit, derrière la femme et la mère de Poiolet, ce qui ne peût empêcher Chipron de reçût un violent coup de bâton sur le bras et il fur pris aux chevaux par un autre. Au point du jour, Piolet fit sortir Chipron par la porte de derrière, maisnayant été aperçu par quelques uns qui montaient la garde, il fut obligé de fuir à travers champs, poursuivi par ceux qui lui couraient après en criant : ''Arrêtez ce coquin'' jusqu'à ce qu'ils l'eussent perdu de vue''. [ajout JN] Un marchand de Saillans est pris à parti par la foule, sequestré dans son auberge. Il s'enfuit le lendemain matin. »
Description (anglais) : -
Sources primaires : Bibliothèque François-Lebrun, Université Rennes 2, Fiche Jean Nicolas n° 4712.
Arch. dép. Drôme, B 589 (Présidial), pièce 43.
Bibliographie : Nicolas, Jean (2002). La rébellion française. Mouvements populaires et conscience sociale (1661-1789). Paris : Gallimard, p. 610.
Auteur(s) : Roger Pierre
Contributeur(s) : Jean Nicolas, Cédric Chambru, Renan Donnerh
Date de création : 2020-06-12
Date d'édition : 2022-04-19