Évènement : | Évènement à Saint-Saturnin-lès-Apt le 22 janvier 1774 |
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Identifiant : | HISCOD_06830 |
Date : |
Année : 1774 Mois : Janvier Jour : 22 Jour de la semaine : Samedi |
Localisation : |
Lieu historique : Saint-Saturnin-lès-Apt Lieu : Saint-Saturnin-lès-Apt Code commune : 84118 Latitude : 43.9443969 Longitude : 5.3839035 |
Unités administratives historiques : |
Entité politique : Royaume de France Entité administrative : Aix-en-Provence Sous-entité administrative : Apt |
Unités administratives : |
Pays : France Entité administrative : Provence-Alpes-Côte d'Azur Sous-entité administrative : Vaucluse |
Caractéristiques : |
Typologie HiSCoD : Conflit lié à la féodalité Typologie originale : Type 406 : Opposition à la police seigneuriale en matière de danses, charivaris, fêtes,
etc. |
Description (langue originale) : Résumé de la fiche Jean Nicolas n° 7165 : « Ici mort récente du seigneur. Eglise paroissiale encore tendue de noir et ceinte d'un litre funèbre. Prières de deuil point encore achevées. Le vice-lieutenant du juge au siège de Saint-Saturnin refuse aux marguilliers de la confrérie Saint-Vincent la permission de ''faire battre la caisse''pour la fête de saint Vincent leur patron. Le 22 janvier, ils passent outre, font battre la caisse. L'huissier va leur renouveler la défense. ''Ils lui répondirent qu'ils ne connaissaient d'autres ordres que ceux des messieurs de la chambre ou chambrette qui les avaient donnés, les payaient, les garantissaient de tour événement''. Les membres de la chambre qui escortent le tambour repoussent violemment l'huissier. Un feu de joie est dressé devant l'église où reposent les cendres du seigneur. ''Chefs de chambre'': les sieurs Reynaud, bourgeois, Marcelin [?], Vanel, chirurgien. Le soir, feu de joie autour duquel s'égayent les chambrillers. Fête toute la nuit, et encore le lendemain. Voici que les chambristes veulent renouveler les festivités à l'occasion de la fête de saint Blaise (3 février). Cette fois, le brigadier des gardes-chasse, sur ordre du vice-lieutenant, leur confisque le tambour. ''A l'instant, les nommés Silvaut, J. Arnoux, Aubergier, J. Gay, Dives et J. Moure, qui voulaient le village dansant au son du tambour, sautèrent sur l'huissier et les gardes, les accablèrent de coups. Silvaut, le couteau à la main, les menaça de les éventrer. Ils récupèrent le tambour confisqué, et réitèrent les réjouissances le lendemain. Alors le fermier général et préposé du seigneur parvint à leur ôter la caisse. Même scénario. Il faut l'intervention de la maréchaussée pour ramener le calme. Les membres de la confrérie ont tenu à reconduire chaque jour la fête jusqu'à la fin du deuil. [Pascale Briançon :]''Ce qui n'était jusque-là qu'une volonté de fêter le saint patron s'est mué en une claire contestation de l'ingérence seigneuriale dans la vie sociale. Doit-on voir derrière ces danses et ce feu de joie un mépris de la mémoire du seigneur ? Les participants n'ont prononcé aucune parole qui le laissent supposer''. Revendication ''d'une sociabilité qui ne soit pas contrôlée par l'autorité seigneuriale''. »
Description (anglais) : -
Sources primaires : Bibliothèque François-Lebrun, Université Rennes 2, Fiche Jean Nicolas n° 7165.
Arch. dép. Alpes-de-Hautes-Provence, B 2195. Sénéchaussée de Forcalquier.
Bibliographie : Nicolas, Jean (2002). La rébellion française. Mouvements populaires et conscience
sociale (1661-1789). Paris : Gallimard, p. 610.
Brianccon, Pascale (1993). ‘Les mouvements populaires en Haute-Provence’. Mémoire
de maîtrise, Université d'Aix-Marseille 1 [pp. 43-45].
Auteur(s) : Pascale Briançon
Contributeur(s) : Jean Nicolas, Cédric Chambru, Renan Donnerh
Date de création : 2020-06-12
Date d'édition : 2022-04-19