Le corpus est inventorié par département et par commune administrative. Il se décompose en sites et en éléments. Les sites sont des ensembles fonciers cohérents qui regroupent un nombre variable d’éléments. Ainsi, un relais du réseau téléphonique isolé dans la campagne forme un site constitué d’un unique élément, là où une batterie d’artillerie formera un site pouvant regrouper jusqu’à plusieurs dizaines d’éléments.
Chronologiquement, les premiers vestiges concernent l’édification d’installations militaires par l’armée française, à l’image de la batterie d’artillerie Tourville alors en cours d’implantation à Gréville-Hague (Manche) afin de protéger le port de Cherbourg. Les baraquements provisoires construits après la Libération pour loger les sans-abris d’une région dévastée clôturent le corpus. Les ouvrages du « mur de l'Atlantique » représentent toutefois la majorité des vestiges, pour une raison assez évidente. Dans le cadre de la mise en défense du littoral français, les forces d’occupation allemandes eurent tout le loisir de fortifier les côtes, pendant quatre ans, en réalisant des ouvrages bétonnés et des fortifications de campagne. La présence alliée après le débarquement de juin 1944 n’impliqua, à l’inverse, que peu de constructions, la logistique alliée s’appuyant le plus souvent sur des structures mobiles et démontables. Figurent enfin dans la base de données les vestiges qui témoignent de la protection et de la survie des civils lors de cette sombre période.
En janvier 2024, la base de données inventorie 974 sites et 8082 éléments.
Les sites qui ont été inventoriés ici constituent parfois un patrimoine fragile et menacé par d’éventuelles dégradations. Certains sites peuvent également présenter un accès dangereux. Pour ces raisons, les informations sur la partie des éléments inventoriés la plus sensible n’est accessible qu’à un public de chercheurs sur demande auprès de la DRAC Normandie ou de l’Université de Caen-MRSH.