Sociétés – Espaces ruraux (2016-2017)

  • Dernière modification de la publication :19 juin 2023
  • Post category: Pôle Rural

Au cœur des recherches sur les sociétés et les espaces ruraux

  • Date : 16/05/2017

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

« Patrimoine et histoire »
Journée organisée par l’équipe des doctorants et des masters

Au programme :
• Matinée réservée aux membres du pôle Rural
• Après midi ouverte au public
– Aller et retour : comment la Normandie (re)vit son histoire ? par Martin Bostal (CRAHAM – université de Caen Normandie / Fondation Musée Schlumberger)

– Constructions patrimoniales et recompositions socio-territoriales. Le levier de la labellisation dans le Domfrontais par Collectif ROCS (Revisite de l’observation du changement social)
– Connaître et faire connaître le patrimoine naturel du Pays d’Auge par Christiane Dorléans (Association Montviette Nature et Jardin Conservatoire de Saint-Pierre-sur-Dives)


  • Date : 04/04/2017

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

  • Fulgence DELLEAUX, Maître de conférences en histoire moderne à l’université de Namur
    « Un itinéraire d’historien ruraliste : des sociétés d’agriculture à la microhistoire »
    Résumé. Cette intervention tente de mettre en valeur la cohérence historiographique d’un ensemble de travaux, entrepris depuis 2004, ayant pour dénominateur commun la grande exploitation agricole au XVIIIe siècle.Au point de départ se trouve une thèse sur l’évolution socioéconomique des campagnes du Hainaut français de la fin du règne de Louis XIV jusqu’au début du XIXe siècle. La période est marquée par d’âpres conflits militaires et à la suite une croissance démographique exceptionnelle. L’hypothèse de départ était de montrer que cette conjoncture atypique pouvait avoir un impact sur la structure des campagnes hennuyères. Elle pouvait être l’élément déclencheur, ou tout du moins amplificateur, de toute une série de transformations. Nous avons tenté de les observer en resserrant la focale sur les « censiers », de moyens et grands exploitants en fermage, dont l’exploitation est souvent la propriété d’un  seigneur, et qui occupent une part importante des terroirs. L’enquête a alors révélé, en combinant approches macro et micro, d’une part la palette de stratégies d’adaptation des censiers face à des événements spécifiques ; d’autre part, le rôle actif, stimulateur et indispensable de plusieurs seigneurs.Nonobstant, bon nombre d’aspects relatifs aux dynamiques et stratégies de fonctionnement de la grande exploitation au siècle des Lumières restaient dans l’ombre. Pour les saisir sur le vif, nous avons aujourd’hui pris le parti d’utiliser des « écrits paysans » suffisamment détaillés, à savoir des livres de comptes, des journaux, des correspondances ou encore des mémoires sous la plume de grands exploitants ou d’employés au service des grands domaines agricoles. Autant de témoignages directs susceptibles de réévaluer, de notre point de vue, l’apport des autres sources habituellement invoquées lors d’études se rapportant à la marche des grandes exploitations agricoles. Au fil des découvertes archivistiques, le champ géographique a été étendu à la Belgique et à la Suisse romande.
  • Nicolas CAHAGNE, docteur en géographie de l’Université de Rennes 2
    « La ruralité au comptoir. Un regard sur les recompositions sociales et culturelles des campagnes bretonnes au prisme de l’évolution des cafés et des  pratiques »
    Résumé. Le renouveau des campagnes est, depuis deux décennies, bien documenté, notamment du point de vue des dynamiques démographiques des espaces ruraux, de leurs recompositions socio-économiques et de la diversification croissante des populations rurales. Il nous semble en revanche que l’évolution des manières d’habiter le rural au quotidien a moins retenu l’attention des chercheurs. Dans cette communication, nous proposons un regard original sur les nouvelles ruralités à partir d’un objet relativement peu considéré, presque oublié par la recherche : les cafés ruraux. En interrogeant le déclin et les formes de résistance de ces lieux dans les campagnes bretonnes, en insistant sur les stratégies des cafetiers face aux nouvelles attentes des populations rurales et sur la diversité des pratiques et des motivations des clients, il s’agit de rendre compte de la variété des modes d’habiter ruraux et des inévitables processus de différenciations et de micro-distinctions sociales qui procèdent du partage d’un même espace local par des groupes sociaux hétérogènes.
     

Date : 07/03/2017

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

  • Les marins des paroisses littorales et rurales : des terriens comme les autres ? Le cas des côtes nord de la Bretagne au XVIIIe siècle , par Emmanuelle Charpentier (Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Toulouse 2)
    Résumé
    « Le nombre des pescheurs de Plérin que nous avons vérifié […] se monte à 40 personnes, dont plusieurs d’entre eux sont classés, et quelques-uns navigateurs terreneuviers, ceux qui ne sont point dans ce cas sont tendeurs à la basse-eau et pescheurs de pied dans la baye [de Saint-Brieuc], ces derniers sont aussi comme ceux de Pordick [Pordic] petits laboureurs et occupés à la culture de leurs terres, quelques-uns aussi s’employent à la pesche pendant toute l’année et n’ont point d’autre profession ». C’est dans ces termes que François Le Masson du Parc, « Inspecteur général des pêches du poisson de mer » pour les provinces de Normandie, Flandres, Picardie et Bretagne, évoque en 1731 les pêcheurs de Plérin, près de Saint-Brieuc. Dans l’exercice de sa mission, il se heurte à une difficulté concrète : recenser les pêcheurs de chaque paroisse dont les activités s’entremêlent en illustrant toutes les possibilités qu’offre la situation d’interface du littoral à ses habitants. Ces opportunités, entre terre et mer, brouillent les identités, notamment dans les vastes portions de littoral occupées par les paroisses rurales. La possibilité de choisir et de naviguer entre horizon terrestre et horizon maritime incite à s’interroger sur la place des gens de mer au sein des sociétés littorales et rurales, sur les côtes nord de la Bretagne au XVIIIe siècle. Contre toute attente, pour une province réputée maritime, les gens de mer apparaissent peu dans les villages littoraux où ils sont minoritaires et divisés par d’importants écarts sociaux et de revenus, l’opulence étant rarement atteinte. Aussi se pose la question des choix sous-tendant le basculement dans une carrière maritime : répondent-ils à une réelle vocation ou bien à la saisie d’opportunités par les individus ? Une fois ce choix établi mais jamais définitif, les ménages de gens de mer doivent faire face à l’absence et à l’irrégularité des revenus, contraintes inhérentes aux métiers maritimes : cela donne lieu à des stratégies de (sur)vie dans lesquelles les épouses de marins prennent toute leur place et gagnent davantage d’autonomie dans une société qui considère encore les femmes comme des mineures juridiques.
     
  • Hétérogénéité sociale des agriculteurs et embourgeoisement des céréalierspar Gilles LAFERTÉ (Directeur de recherches en sociologie, INRA-Dépt Sciences Sociales – CESAER Dijon)
    Résumé
    Que sont devenus les agriculteurs et les agricultrices dans la société française ? Cette question mérite l’attention des sciences sociales tant le secteur agricole a connu des évolutions majeures ces 50  dernières années. Certaines sont connues, comme le déclin démographique et les changements technico-économiques de leurs exploitations. En revanche, lorsqu’on s’intéresse aux agriculteurs et aux agricultrices eux-mêmes, on s’aperçoit que leur origine sociale, leur formation scolaire, leur trajectoire professionnelle, leurs revenus et leurs patrimoines, leur mode d’habitat, et plus généralement leurs modes de vie, leurs pratiques sociales, politiques et culturelles restent peu analysés. Il s’agit dans cette communication de repositionner les diverses fractions des groupes agricoles vis-à-vis des autres groupes sociaux à la fois à l’échelle des espaces sociaux localisés où résident les agriculteurs et dans la structure sociale nationale. On découvre alors la très grande diversité sociale du « monde agricole » avec des fractions qui appartiennent à la bourgeoisie quand d’autres vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ensuite, à partir d’une enquête récente nous reviendront sur l’embourgeoisement de fractions des agriculteurs, les céréaliers, à partir notamment de l’analyse de leur patrimoine et de leur mode d’habitat.

Date : 07/02/2017

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

  • Laboureur, entrepreneur, procureur, seigneur : la gestion terrienne d’un andalou au XVIIe siècle, par Sébastien Malaprade, post-doctorant dans le laboratoire Mondes Américains (EHESS)
    Résumé
    La réflexion porte sur les modalités de la gestion terrienne d’une famille de bons laboureurs andalous dans l’Espagne du XVIIe siècle. Elle aborde la question de la stratification sociale par son négatif : en analysant l’ascension sociale d’un de ses membres, Rodrigo Jurado, qui intègre la haute administration financière de Philippe IV. Sa carrière madrilène ne signe pas pour autant l’abandon de ses activités agricoles en Andalousie, dans la riche plaine du Haut-Guadalquivir. Sa position dans les institutions centrales lui permet en effet d’optimiser les profits d’une rente issue notamment de la production et de la commercialisation d’huile d’olive. L’examen de la dimension du négoce, des stratégies spéculatives qui le soutiennent, de la variété des acteurs mobilisés invite à nuancer une historiographie qui a longtemps défendu l’idée d’inertie des campagnes castillanes au XVIIe siècle.
  • Le rural vu par le prisme des pratiques habitantes : état des lieux et enseignements pour les pouvoirs publicspar Marie HUYGHE, docteure en Aménagement de l’Espace et Urbanisme, école Polytechnique de l’Université de Tours
    Résumé
    Le dynamisme des territoires ruraux, leur attractivité sur les plans démographique et économique, ont été permis et reposent aujourd’hui sur une mobilité généralisée, facile et peu chère, qui permet notamment aux ménages alternants de résider en campagne et de travailler en ville. Dans les territoires ruraux, la faible densité de population et d’équipements, conjuguée à l’absence ou la faible qualité des services de transports en commun rendent la possession ou a minima l’utilisation régulière de la voiture presque indispensable. À moyen ou long terme, les modes d’habiter des ménages ruraux vont être fortement perturbés par un durcissement des conditions de mobilité, consécutif à des législations plus contraignantes à l’égard de la voiture ou à un renchérissement des carburants. Nous nous proposons de décrire ces pratiques habitantes, et plus particulièrement les pratiques de mobilité des ménages, afin de pouvoir mieux anticiper leur évolution dans un contexte en mutation. Nous en tirerons des enseignements à destination des pouvoirs publics.

Date : 17/01/2017

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

« La recherche en action »
Séance consacrée à l’état d’avancement des travaux des étudiants du Pôle rural (doctorats et masters)


Date : 15/11/2016

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

  • Philippe CHARLIER, Maître de conférences en médecine légale à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, « La médecine légale au service de l’histoire et vice-versa »
    Résumé de la communication
    « Ouvrez quelques cadavres : vous verrez aussitôt disparaître l’obscurité que la seule observation n’avait pu dissiper. » Ce conseil, donné par Xavier Bichat en 1801, est-il toujours l‘actualité alors que nos sociétés modernes s’interrogent sur le sens à donner au corps mort ? Exposition de cadavres humains, restitution de restes anatomiques aux peuples premiers, multiplication des études médico-historiques, rénovation complète du musée de l’Homme à Paris, intensification des autopsies judiciaires, chaque fois se pose la même question : quelle place et quel sens faut-il donner à ces « patients atypiques », ces morts utiles aux vivants ? Ce regard change-t-il selon le praticien (anthropologue, médecin, biologiste, etc.) ? Est-il influencé par la société du moment ? S’applique-t-il dans les mêmes termes selon l’aspect et le degré de conservation du corps ? Que peuvent nous apporter des moines bénédictins, des étudiants béninois en médecine, un chef de Papouasie Nouvelle-Guinée, une ancienne Kumari népalaise, etc. ? En quoi l’autopsie sert-elle le bien commun ? Il est aujourd’hui important, en l’absence de norme précise, de questionner les approches généralement admises. En réfléchissant à la place des sciences humaines dans la démarche du praticien vis-à-vis du corps mort, il s’agit de remettre au centre des préoccupations le respect dû au cadavre comme aux familles. Car en rendant le corps mort présentable et/ou accessible au non-initié, que ce corps soit récent ou ancien, le praticien (et a fortiori le médecin légiste) redonne une identité à l’individu.Extrait de la 4e de couverture : Ouvrez quelques cadavres. Une anthropologie médicale du corps mort, Buchet Chastel, 2015
     
  • Ruben Camillo LOIS GONZALEZ, Professeur de géographie à l’Université de Saint-Jacques de Compostelle, « Le rural en Espagne : questions de recherche »
    Résumé de la communication
    Depuis trois décennies, les études rurales se sont beaucoup transformées. La géographie espagnole, marquée par l´influence française et orientée sur l’analyse du milieu naturel et des espaces et  structures agraires, est aujourd’hui traversée par de nouvelles problématiques. Avec l´intégration de l’Espagne à l’Union Européenne, sont apparus les thèmes de la compétitivité économique, des adaptations au marché, du développement rural et de l’essor d’un rural non agricole. Mais à partir de la crise de 2008, les discours sur la compétitivité économique et les mutations rurales ont fait place à de nouveaux sujets de recherche. Ils concernent les stratégies de production (plus ou moins alternatives), l’installation de nouveaux paysans, la diversification agricole vers les productions de qualité de même qu’une réflexion sur la signification d’un espace rural naturel et authentique hors des villes. L’évolution de la géographie des espaces ruraux a aussi été marquée par l’essor des relations avec d’autres disciplines des sciences sociales comme l´économie, la sociologie, l´anthropologie et l´histoire.
     

  • Date : 11/10/2016

Responsable(s) scientifique(s) : Philippe MADELINE et Jean-Marc MORICEAU

Ouverture du séminaire (tout public)

  • Actualités et présentation du séminaire
  • Pascal  CHEVALIER, Professeur de géographie à l’Université Montpellier 3
    « Trajectoires de diversification et mutation des espaces ruraux français : adaptabilités territoriales et différenciations spatiales »
    Résumé :
    Si la Renaissance rurale, chère à Bernard Kayser, semble aujourd’hui en grande partie généralisée dans en France, (notamment en termes d’attractivité démographique), elle s’inscrit encore de manière très différenciée dans l’espace et dans le temps. Pourtant, les différents diagnostics territoriaux, menés entre autres par la DATAR et l’INSEE depuis une vingtaine d’années, conduisent à lire cette recomposition contemporaine de l’espace rural très souvent, et de manière lissée, à partir de logiques résidentielles généralisées ; la plupart des études prospectives tendant à réduire la lecture des changements en cours à des facteurs purement exogènes ou induits. Or, la situation est tout autre. Les trajectoires de diversification socio-économique des territoires ruraux, pourtant a priori engagées dans un processus de convergence, dessinent, à l’échelle française de forts contrastes spatiaux. Ces trajectoires ne sont pas homogènes et malgré les grandes tendances qui semblent se dessiner, comme l’extension de la fonction touristique ou la périurbanisation, ces campagnes semblent nettement se différencier dans leur organisation et leur structuration même. Alors que certaines, se marginalisent, d’autres, au contraire, fondent leur intégration ou réintégration sur l’innovation et la valorisation de leurs ressources comme sur le transfert de fonds financiers venant de l’extérieur de leur territoire. L’émergence de nouveaux rapports sociaux dans les espaces ruraux prend des formes très diverses dans un ensemble territorial très composite. En effet, ils modifient ou confortent le profil des activités et des fonctions rurales en faisant varier la part de l’emploi dans les différents secteurs économiques. Par ailleurs, ils accusent ou atténuent les effets sociaux de la crise économique, qui s’expriment notamment par le niveau du chômage, mais qui sont aussi perceptibles à l’évolution des comportements démographiques, migratoires en particulier. Enfin, ils déterminent les dynamiques territoriales en cours, en favorisant ou en paralysant l’intégration socio-économique des espaces ruraux : l’essor ou au contraire la déprise des activités génératrices de revenus et d’emplois sont liés à l’orientation des choix individuels et des démarches collectives, que ce soit pour ces dernières dans un cadre institutionnel ou associatif ; ils dépendent également de décisions politiques et d’interventions économiques externes au milieu rural, et révèlent ainsi le degré d’insertion des territoires ruraux dans l’économie globale. Parce qu’il est sélectif, ce processus d’intégration tend à produire une trame territoriale très hétérogène. Les nouveaux rapports sociaux dessinent donc des territorialités multiples; Dans ce papier, il est question de renouveler, voire réinterpréter la lecture de la recomposition rurale, dans ses formes les plus variées, par une analyse comparative à l’échelle des espaces ruraux français Plus largement, la contribution propose de mesurer la part des facteurs endogènes explicatifs de la recomposition démographique contemporaine rurale en présentant un travail de cartographie statistique multivariée à l’échelle des départements ruraux français qui rendra compte de la complexité et de la différenciation spatiale des formes d’intégration socio-économique des territoires ruraux. Comment se traduisent-elles spatialement et quelles formes prennent-elles selon la nature des structures territoriales ? Quelles sont alors les logiques socio-économiques qui fondent cette structure territoriale en mosaïque ? Comment se distinguent-elles les unes des autres, et permettent-elles d’identifier des types de ruralité ? En quoi ces derniers procèdent-ils des héritages territoriaux et en quoi sont-ils le reflet de l’adaptation des territoires aux changements globaux de la société ?
  • Philippe HAMON, Professeur d’histoire moderne à l’Université Rennes 2,
    « Chascun prendra les armes. Les communautés villageoises et leur défense armée entre la fin du Moyen âge et le XIXe siècle »
    Résumé :
    Le rapport à la mobilisation armée des ruraux de l’époque moderne est généralement analysé à travers deux figures : celle de la victime d’agressions de tous ordres, des brigands aux soldats ; celle du révolté, se dressant contre des autorités injustes ou oppressives. Or d’assez nombreuses mobilisations, à des échelles très diverses, nous font découvrir des paroisses rurales en armes qui se donnent les moyens de leur autodéfense et agissent avec l’aval, voire même à l’initiative, des autorités. Pourtant, bien des sources du temps et une large part de l’historiographie se refusent à inscrire leurs prises d’armes dans cette logique. En dégageant les cadres de cette “défense rurale”, on tentera aussi de comprendre la raison de ces divergences. Après avoir défini un modèle, en contrepoint de celui de la révolte rurale, on examinera brièvement quelques dossiers pour mieux saisir les rapports socio-politiques à l’œuvre dans ces mobilisations.