L’Hortus sanitatis publié pour la première fois à Mayence par l’imprimeur Meydenbach, en 1491 a connu un véritable succès auprès du public de l’époque comme en témoignent ses nombreuses rééditions et traductions. Cette encyclopédie à vocation scientifique et médicale a été entièrement compilée sur des œuvres antérieures, en particulier le Speculum naturale de Vincent de Beauvais, les Pandectes de Mattheus Sylvaticus, et le De animalibus d’Albert le Grand. Sa célébrité repose en grande partie sur l’abondance de son illustration, chaque notice étant enrichie d’une vignette imagée.
L’édition critique du De piscibus de l’Hortus sanitatis s’inscrit dans le programme de recherche Ichtya, qui s’intéresse à la transmission du savoir ichtyologique de l’Antiquité jusqu’à la fin du Moyen Âge, avant la publication des traités d’ichtyologie du XVIe siècle de Rondelet ou de Belon.
La publication comprend l’établissement critique du texte latin à partir des premières éditions du texte et sa traduction en regard. Cette œuvre de compilation n’existe en effet que sous forme imprimée : c’est une œuvre d’imprimeur, parue pour la première fois en 1491. Toutes les citations d’auteur ont été identifiées et tous les noms de poissons sont indexés. Cette édition fournit également des notes de commentaires explicatifs, zoologiques et philologiques.
Le travail du pôle Document numérique a consisté à mettre en place la granularité d’encodage en XML-TEI et à fournir un environnement de travail correspondant aux besoins des chercheurs.
L’objectif de cette édition scientifique était de restituer les résultats sous deux formes au moins : un volume papier et un site Internet.
Le pôle Document numérique a mis en place les solutions de productions des différentes versions en fonction du type de diffusion. Il a produit les flux pour la version papier, éditée aux Presses universitaires de Caen. Cette édition offre une introduction scientifique, le texte latin et sa traduction française en regard et quatre flux de notes différenciés : les notes de sources, les notes d’apparat critique, les notes philologiques associées au texte latin, les notes explicatives associées à la traduction française. Les identifications de poissons ont été extraites et font l’objet d’un glossaire au début de l’ouvrage. Le lecteur a également accès à un index des noms de poissons, en français et en latin à la fin du volume.
Le pôle Document numérique a également assuré la réalisation du site Internet qui permet d’accéder aux 106 chapitres de l’œuvre. Chaque chapitre présente le même contenu que celui de l’édition papier : texte latin et traduction française, mais les notes sont indifférenciées, et les identifications des poissons sont accessibles sur les pages consacrées au poisson identifié. Les index sont dynamiques et l’effort d’identification des sources est valorisé par un index des citations : le lecteur peut accéder à la liste des citations d’une œuvre ou d’un auteur et retrouver le passage dans son contexte.
Parallèlement à cette publication, le pôle Document numérique a également participé à la transformation des données latines pour qu’elles intègrent le Programme SourcEncyMe (Sources des Encyclopédies Médiévales), accessible à l’adresse suivante : http://sourcencyme.irht.cnrs.fr/.