
Photo : ONaCVG
CHOIMET Jacques, Auguste, Martial, Alexandre
Né le 19 septembre 1919 à Nantes (Loire-Inférieure) ; domicilié à Évreux (Eure) : déporté le 18 juin 1944 à Dachau ; rescapé.
CHOIMET Jacques, Auguste, Martial, Alexandre // Naissance : 19-9-1919 à Nantes (Loire-Inférieure) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 18-6-1944 à ; ; Rescapé Allach Allemagne
Fils d’Auguste Choimet, dessinateur et de Juliette Boutin, sans profession, Jacques Choimet naît boulevard de la Liberté à Chantenay, une commune devenue quartier de Nantes en 1908.
Chez les Choimet, la résistance est une affaire de familles. Georgette Lebreton née Choimet, employée à la préfecture de la Seine avait ainsi recruté pour le réseau Manipule, son frère Alexandre et son neveu Jacques, tous deux ingénieurs des Ponts et Chaussées. Leur métier leur permettait de livrer des renseignements sur les fortifications sans éveiller de soupçons. Le jeune homme se déplace d’abord dans son département de naissance à Nantes puis à Saint-Nazaire d’où il livre moult renseignements notés sur des pages non découpées d’un livre neuf concernant la base sous-marine et les fortifications côtières. Il fait aussi le bilan des dégâts sur les sites militaires suite au bombardement de Nantes en septembre 1943.
En décembre 1943, sa situation professionnelle le conduit dans l’Eure. Il est nommé à Évreux où il s’exerce à son premier poste d’ingénieur adjoint des Travaux ruraux. Il réside au 12, rue Arsène Meunier. Il continue son travail de renseignement, à Évreux et Brionne, à la fois pour le réseau Manipule et un autre réseau du MI6, Jade-Fitzroy. La porosité entre les deux réseaux lui sera fatale. Comme sa tante arrêtée en avril 1944, le jeune Jacques Choimet est interpellé par la Gestapo – manifestement informée – le 5 mai 1944 dans les bureaux du génie rural à Évreux suite à une perquisition dans les locaux clandestins du réseau parisien. La découverte de papiers compromettant a mené les policiers en Normandie. Après huit jours passés dans la prison d’Évreux, « lors des interrogatoires, ils en savaient plus que moi » dira-t-il plus tard, le résistant est incarcéré dans la cellule 443 de la prison de Fresnes. Il est dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu où il arrive le 8 juin 1944.
Le 18 juin, un convoi s’ébranle en direction du camp de concentration de Dachau dans
lequel se trouvent aussi Serge Buechi
un camarade du réseau Jade-Fitzroy originaire de l’Orne. Tous les deux arrivent le
20 juin. Jacques Choimet reçoit le matricule 72 432. Le 14 juillet, il rejoint le
Kommando de Landsberg dont il est évacué le 23 avril en direction du camp central, mais celui-ci
étant surpeuplé, les déportés reprennent une marche harassante, plus de 70 kilomètres
en moins de deux jours pour rejoindre le Kommando d’Allach où il arrive le 30 avril. Cinq jours plus tard, les armées américaines libèrent
le camp. Particulièrement affaibli, Jacques Choimet séjourne d’abord sur l’île de
Reicheneau sur le lac de Constance avant de rejoindre la France par un train sanitaire
le 30 mai 1945 via le centre d’accueil de Mulhouse.
Jacques Choimet est décédé le 23 mai 2012 à Nantes.
Sources : SHD-Caen : 21P727355 ; AM Nantes : 1E3309 ; M. Ducourdray, Ceux de « Manipule », p. 100 et 102 ; A. Kervella, Le réseau Jade, p. 175 et 363 ; deces.matchid.io
Françoise Passera
Mots-clés :
- 19-9-1919
- Nantes, Loire-Inférieure
- Evreux, Eure
- 5-5-1944
- Evreux, Eure
- Evreux, Eure
- Fresnes, Seine
- Compiègne, Royallieu, Oise (40383)
- Dachau (72432)
- Landsberg (72432)
- Allach (72432)
- 30-4-1945
- Allach, Allemagne




