Télécharger le XML
CHOULANT Jean, Marcel, Henri

Photo : ONaCVG

CHOULANT Jean, Marcel, Henri

Né le 13 mai 1925 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre ; déporté le 19 mars 1944 à Neuengamme ; rescapé.

CHOULANT Jean, Marcel, Henri // Naissance : 13-5-1925 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 21-5-1944 à  ;  ; Rescapé Wöbbelin Allemagne

Manouvrier célibataire, Jean Choulant vit au n°21, cité Jardin au Havre avec sa mère, deux sœurs et un frère. Après les bombardements de la ville, la famille se réfugie le 5 mars 1942 à Machemont (Oise). Celle-ci n’ayant que les ressources de Jean, l’aîné de la fratrie, elle vit au jour le jour. Le dimanche 19 mars 1944, Jean Choulant retrouve des camarades, un certain Creuzot, Michel Lebelle et Émile Noël, pour aller au cinéma de Thourotte (Oise). Pendant la représentation, ils évoquent leurs sentiments antiallemands… Mais il s’avère qu’une spectatrice entame à la sortie une discussion avec les quatre jeunes gens… Et finit par les dénoncer, peut-être à son amant, un soldat allemand. Quoiqu’il en soit, une rafle est organisée rapidement par la Wehrmacht à la sortie du cinéma qui conduit à l’interpellation des quatre jeunes.Les autorités allemandes les conduisent à la maison d’arrêt de Compiègne. Si son camarade, Émile Noël, réussit à prendre la fuite, Jean Choulant n’a pas cette chance. Il est ensuite interné au camp de Royallieu à Compiègne (mle 36 084).

Déporté avec 2 004 hommes dans le convoi du 21 mai 1944 au départ de Compiègne, Jean Choulant arrive au camp de concentration de Neuengamme le 24 mai 1944 (mle 31823). Le 30 mai 1944, il est affecté au Kommando Fallersleben-Laagberg à trois kilomètres environ de l’usine Volkswagen. Le 7 avril 1945, devant l’avancée des troupes alliées, il est évacué en train vers l’Est à raison de 120 personnes par wagon de marchandises. Après un enfer de six jours, les vivants et les morts sont jetés dans le camp inachevé de Wöbbelin à l’est de l’Elbe le 14 avril... Le camp est libéré le 2 mai par la 82e division parachutiste américaine. Sur les 3 000 détenus libérés de Wöbbelin, 100 décèdent chaque jour au cours des sept premiers jours. Pourtant, le jeune homme survit aux effroyables conditions d’existence de l’univers concentrationnaire. Après quelques semaines de soins dans des hôpitaux américains en Allemagne, il est rapatrié en France le 30 mai 1945, il vient tout juste de fêter ses 19 ans.

À son retour, Jean Choulant devient chaudronnier. La dénonciatrice a été condamnée à la Libération.

Jean Choulant décède au Havre le 13 novembre 1987.

Sources : SHD Caen : 21P727552 ; Témoignage Rogatien Guillemoto (KLN 30425), campneuengamme.org, memorial-compiegne.fr

Jean-François Monnet

Mots-clés :

Déporté
  • 13-5-1925
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Machemont, Oise
  • 19-3-1944
  • Thourotte, Oise
  1. Compiègne, Oise (36084)
21-5-1944, I.214
  1. Neuengamme (31823)
  2. Fallersleben (31823)
  3. Wöbbelin (31823)
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Wöbbelin, Allemagne
logo de la MRSH de l’université Caen Normandie
logo du laboratoire HisTeMé de l’université Caen Normandie
logo de l’université Caen Normandie
logo de la Fondation Mémoire Déportation