COLLAY Sever

COLLAY Sever // Naissance : 19-5-1889 à Harfleur (Seine-Inférieure) ; Domicile : Petit-Couronne Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 30-7-1944 à  ; 2-3-1945 à Buchenwald (Allemagne) ; Décédé

Après la première guerre mondiale où il est blessé le 28 août 1914, Collay Sever quitte la région havraise et s’installe à Petit-Couronne en 1926 où il y exerce la profession d’ouvrier électricien.

Il épouse Germaine Petit de Grand-Quevilly (Seine-Inférieure) en 1929.

Il milite au Parti communiste français ; deux documents en témoignent : le 11 novembre 1937, il figure en compagnie de neuf camarades sur la liste des membres de la cellule de Petit- Couronne dressée par l’inspecteur principal des Renseignements généraux. Il doit être très actif car celui-ci précise qu’il est inscrit au carnet B depuis le 20 mars précédent. Le 3 décembre 1939, le même inspecteur signale qu’il est l’objet d’une surveillance spéciale.

Le 14 avril 1940, suspecté sans doute d’avoir poursuivi des activités militantes illégales, il est arrêté par la brigade de gendarmerie de Grand-Couronne (Seine-Inférieure), très active dans la répression des « menées antinationales ». Des publications clandestines du PCF circulent sur la rive gauche de la Seine : la veille les RG ont saisi un tract intitulé « Répétez le : Oui le PCF lutte contre la guerre ».

Commence alors pour Collay un long calvaire qui le conduira à la déportation et à la mort. Sans preuves ni jugement, il est d’abord emprisonné à Rouen puis transféré de lieu de détention en lieu de détention : à Château de Sablon (Indre-et-Loire) puis à Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne) où il arrive en juin 1941, à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) de novembre 1942 à juillet 1944. Il est incarcéré à Toulouse d’où il est déporté au KL Buchenwald. Il y arrive le 6 août 1944, reçoit le matricule 69 963. Affecté au Kommando de Plomnitz, Léopard Léo, qui élargit des mines de sel de la firme Solvay pour y abriter la fabrication d’armements ; Les effroyables conditions de la vie concentrationnaire ont raison de lui. Il meurt le 2 mars 1945, probablement au Revier de Buchenwald.

Sources : SHD Caen : 21P437747, GRP 137 225 ; Amicale de Buchenwald ; AD 76 : 1R3255, 1M 306, 1M 630

Gérard Gillard