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ARPAJOU Robert, Casimir, Pierre

Né le 29 juin 1886 à Maureillas (Pyrénées-Orientales) ; domicilié à Dieppe (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé.

ARPAJOU Robert, Casimir, Pierre // Naissance : 29-6-1886 à Maureillas (Pyrénées-Orientales) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 6-4-1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un ouvrier bouchonnier et d’une mère au foyer, Robert Arpajou quitte sa famille et sa région natale pour gagner sa vie à l’âge de 13 ans. Il s’engage dans la marine et entre en apprentissage à Lorient, dans la Marine nationale, à l’école des ouvriers mécaniciens. Promu quartier-maître, il navigue durant les années 1903-1907. En 1909, il habite en Algérie, dans la région de Constantine avant de rejoindre l’arsenal de Brest. C’est là qu’il se syndique et milite activement. En 1911, les Chemins de fer de l’État le recrutent en qualité d’ajusteur-monteur et le nomme à Dieppe. Durant la Grande guerre, il est affecté spécial comme ajusteur-mécanicien à Toulon. L’année suivante, il revient dans la région et devient l’un des animateurs du comité dieppois de l’ARAC, l’Association républicaine des Anciens Combattants.

Robert Arpajou n’en continue pas moins ses activités syndicales au sein de la CGT des cheminots ; Militant très engagé, il participe aux grèves de 1920 et est révoqué de son emploi, mis sur liste noire, condamné au chômage. Réintégré en 1925 comme ouvrier ajusteur-monteur, il reprend des responsabilités syndicales, et se propose comme candidat communiste aux élections législatives de 1932 et 1936. À la veille de la guerre, il habite au n°5, rue Cité de Limes où il vit avec sa compagne Yvonne Villette et leur fils Daniel, né en 1936.

Durant la guerre, il ne renonce pas à ses opinions malgré l’interdiction du Parti communiste et de la CGT lors de la déclaration de guerre, en 1939. Mais la rupture du pacte germano-soviétique et l’invasion de l’URSS par les troupes de la Wehrmacht en juin 1941 provoquent l’arrestation massive de près d’un millier de communistes dans toute la France occupée, désormais considérés comme ennemis du Reich. C’est l’Aktion Theoderich. En bon auxiliaire, la police française procède alors à l’interpellation de Robert Arpajou, sur son lieu de travail, à Dieppe, le 30 juin 1941. Conduit au camp allemand de Compiègne, le Frontstalag 122, (mle 1 439), il participe assidûment aux cours scientifiques et littéraires dispensés par les détenus. Le 24 janvier 1943, Robert Arpajou est déporté au KL Sachsenhausen (mle 58 908) dans le cadre de l’opération Meerschaum (Écume de mer) visant à fournir une main d’œuvre asservie à l’économie de guerre du Reich. Il est affecté au kommando Heinkel, une usine d’aviation, le plus important des camps-usines avec 6 à 7 000 détenus astreins au travail forcé. Mais le déporté ne survit pas aux effroyables conditions d’existence de la vie concentrationnaire. Malade, il est ramené au Revier (infirmerie) du camp central où il décède le 6 avril 1943.

Son nom figure sur le monument aux morts de Dieppe ainsi que sur une plaque commémorative de la SNCF, située à l’intérieur de la gare. Il est aussi gravé sur le monument commémoratif du Parti communiste à Rouen.

Source : SHD-Caen : 21P419167 ; AD 66 : 13NUM1R482 ; Fontaine T. (dir.), Mémorial des Cheminots Victimes de la Répression 1940-1945, 2009, p. 83 ; fusilles-40-44.maitron.fr

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 29-6-1886
  • Maureillas, Pyrénées-Orientales
  • Dieppe, Seine-Inférieure
  • 30-6-1941
  • Dieppe, Seine-Inférieure
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (1439)
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58908)
  2. Heinkel
Décédé
  • 6-4-1943
  • Sachsenhausen, Allemagne
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