
Photo : SHD-Caen
COME Pierre
Né le 26 avril 1925 à Paris (8e) ; domicilié à Cabourg (Calvados) ; déporté le 18 mai 1944 à Aurigny ; rescapé.
COME Pierre // Naissance : 26-4-1925 à Paris (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 18-5-1944 à ; ; Rescapé Paris Seine
Pierre Côme habite à Paris, chez ses parents, au 64 rue des Marais (10e). Élève ingénieur à l’école des travaux, il effectue un stage pour le compte de l’entreprise
Louzier à Cabourg. Il loge dans la ville "La Huchette", avenue de la Marne. Il est
arrêté le 18 avril 1944 comme Christian Marcopoulos
, élève ingénieur lui aussi, parisien en stage sur la côte fleurie. Les autorités
allemandes les soupçonnent de détenir des plans à destination de la Résistance. Pierre
Côme affirme après-guerre avoir voulu prendre contact avec l’OCM du Calvados. Son
père a rapidement écrit à Fernand de Brinon, ambassadeur de France auprès des Allemands,
pour tenter d’obtenir la libération de son fils. Pour lui, ce dernier souhaitait démissionner
de l’entreprise Louzier, raison pour laquelle il se trouvait en possession des plans
qu’il venait rendre à M. Louzier. Après-guerre, il rédige une attestation pour indiquer
que cette lettre n’avait pour but que de disculper son fils des charges qui pesaient
contre lui : "devant la gravité des charges qui pesaient alors sur mon fils et qui le rendaient
passible d’une exécution (...) j’ai estimé que tout devait être tenté pour le sauver".
Interné à Pont-l’Évêque (Calvados), transféré à Caen, il est ensuite envoyé à Cherbourg (Manche). Le 18 mai, il est déporté sur l’ile d’Aurigny (mle 1 244). Quelques semaines plus tard, le Débarquement sur les côtes normandes pousse les autorités allemandes à évacuer l’île avant la prise de Cherbourg. Le 25 juin, le transfert des déportés est organisé vers Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) en passant par les iles anglo-normandes de Guernesey et Jersey. Après un transfert ferroviaire d’un mois passant par Nantes (Loire-Atlantique) puis Dijon (Côte-d’Or), les anciens déportés d’Aurigny sont internés à la caserne Mortier à Paris. C’est depuis ce lieu qu’il s’évade quelques jours avant la libération de Paris, en août 1944.
Il décède le 30 avril 2014 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).
Sources : SHD-Caen : Dossier statut (sans autre précision) ; Quellien J, (dir.), Livre Mémorial des Victimes du Nazisme dans le Calvados, 2004, p. 56
Benoit Luc
Mots-clés :
- 26-4-1925
- Paris, Seine
- Paris, Seine
- Cabourg, Calvados
- 18-4-1944
- Cabourg, Calvados
- Pont-l'Evêque, Calvados
- Caen, Maison d'Arrêt, Calvados
- Cherbourg, Manche
- Aurigny (1244)
- Jersey
- Saint-Malo
- Paris, Caserne Mortier
- NA-8-1944
- Paris, Seine




