COUDRAY Maurice, Marcel, Henri

COUDRAY Maurice, Marcel, Henri // Naissance : 12-5-1925 à Hébécourt (Somme) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 16-4-1943 à  ;  ; Rescapé Bergen-Belsen Allemagne

Maurice Coudray réside au domicile de son père Fernand, 96 rue de la Motte à Petit-Quevilly. Il exerce le métier de boucher-charcutier.

Le 25 février 1943, il est arrêté par la Gestapo à la gare de Vierzon (Cher), en compagnie de Pierre Dupuis  : les deux camarades ont tenté de franchir la ligne de démarcation. Détenu dans un premier temps à la prison de Vierzon, Maurice Coudray est transféré à Orléans (Loiret) le 27 février 1943. À partir du 2 mars, il est interné au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 11 130).

Le 16 avril 1943, Maurice Coudray est déporté au sein d’un Transport de près de 1 000 hommes constitué par les nazis dans le cadre de l’opération Meerschaum. Décidée à la fin de l’année 1942, cette dernière doit répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre du IIIe Reich, engagé dans la « guerre totale », faisant des camps de concentration un réservoir de « travailleurs » au service de l’industrie de guerre allemande. Maurice Coudray est enregistré au KL de Mauthausen, en Autriche annexée, le 18 avril (mle 26 589). À partir du 19 juin 1943, il est affecté au Kommando Wiener Neustadt. Depuis mars, le site est dédié au montage des armes sécrètes A4-V2. Le 17 novembre 1943, le camp est évacué suite aux bombardements alliés. Le 20 novembre, Maurice Coudray est donc transféré au KL de Buchenwald (mle 31 755). Trois jours plus tard, il entre au Kommando Dora nouvellement créé. Comme des centaines d’autres Häftlinge, il aménage des galeries souterraines en unités de production des fusées V2. Du 20 au 27 décembre 1944, alors qu’il est affecté au Block 115, Maurice Coudray est admis au Revier en provenance du Kommando Askania. Le 5 avril 1945, l’avancée des Alliés pousse les SS à évacuer le KL de Mittelbau-Dora. Une « marche de la mort » conduit alors Maurice Coudray jusqu’au « camp des casernes » de Bergen-Belsen.

Il est libéré de ce camp le 15 avril 1945, avant d’être rapatrié en France dans un état de santé jugé mauvais. Il est considérablement amaigri.

Maurice Coudray décède à Rouen (Seine-Inférieure) le 13 janvier 1946. Il était âgé de vingt ans.

Sources : EC (Hébécourt) ; Arolsen Archives ; SHD-Caen ; Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora.

Émilie Rimbot