
AUBE René, Robert, Raymond
Né le 5 mai 1922 à Saint-Paul-sur-Risle (Eure) ; domicilié à Saint-Paul-sur-Risle ; arrêté au sein du Reich le 8 septembre 1944 à Stolberg ; rescapé.
AUBE René, Robert, Raymond // Naissance : 5-5-1922 à Saint-Paul-sur-Risle (Eure) ; Domicile : Saint-Paul-sur-Risle Eure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 8-9-1944 à ; Rescapé Leitmeritz Allemagne
René Aubé est le second enfant – sa sœur Raymonde est née le 5 juillet 1912 à Saint-Paul – du couple Louis Aubé et Madeleine Billard. Son père est né à Valletot (Eure) le 7 novembre 1879 et exerce la profession de de conducteur typographe. Fille naturelle, sa mère a vu le jour à Montfort-sur-Risle (Eure) le 26 mars 1885. Elle habite Saint-Paul et est couturière lors de leur mariage à Corneville-sur-Risle (Eure) le 25 avril 1907. Électricien aux Papeteries de la Risle à Pont-Audemer (Eure), le jeune homme vit chez ses parents, route de Bernay, lorsqu’il est requis pour le STO le 1er mars 1943 en vertu de la loi du 16 février 1943. Celle-ci prévoit l’envoi en Allemagne des jeunes des classes 1920, 1921, 1922, afin de servir la production militaire du Reich.
Il est affecté près d’Aachen à Stolberg (Rheinland) dans l’usine William-Prym, une des plus anciennes sociétés d’Allemagne (qui existe toujours), spécialisée dans la production métallurgique, de laiton notamment. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle est transformée en centre d’armement notamment pour la production de pales de turbines. Le 8 septembre 1944, la police de l’usine arrête plusieurs ouvriers, dont René Aubé pour refus de travail, actes de sabotage et propos antinazis. Il n’est ni jugé, ni condamné mais transféré à la prison de Köln jusqu’au 17 septembre 1944, date de son départ pour le camp de concentration de Buchenwald (mle 81 612). Il est affecté ensuite en Saxe dans un kommando à Jena puis à celui de Gölditz, et dirigé, à une date inconnue, vers les Sudètes à Leitmeritz, qui s’avère être le plus grand sous-camp de Flossenbürg, créé en mars 1944. Il y travaille dans les cavernes Richard I et II, produisant des moteurs de chars, dans des conditions des plus difficiles : le taux de mortalité y est très élevé. Cependant, René Aubé en réchappe. Le camp est dissous le 8 mai 1945 et libéré par l’Armée rouge les jours suivants. Le jeune requis du STO arrive à l’hôtel Lutetia, à Paris, le 28 juin, affaibli mais vivant.
René Aubé est décédé le 27 octobre 2001 à Pont-Audemer (Eure).
Sources : SHD-Caen : 21P699635 ; matchid.io
Bernard Bodinier
Mots-clés :
- 5-5-1922
- Saint-Paul-sur-Risle, Eure
- Saint-Paul-sur-Risle, Eure
- 8-9-1944
- Stolberg, Reich
- Köln
- Buchenwald (81612)
- Jena (81612)
- Gölditz
- Leitmeritz
- 8-5-1945
- Leitmeritz, Allemagne




