COURTEILLE Georges, Jules, Louis

COURTEILLE Georges, Jules, Louis // Naissance : 12-4-1881 à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 1-9-1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Fils d’un tisserand et d’une rentrayeuse dans les usines du textile à Elbeuf, Georges Courteille se marie avec Juliette Cauvin née en 1883, elle aussi ouvrière dans le textile comme « rentreuse de lames », c’est-à-dire à la préparation des fils de tissage. Le couple a deux garçons, Roger né en 1905 et Robert né en 1909.

Georges Courteille est révoqué de la SNCF comme meneur syndicaliste au cours des grèves de 1920, proche du Parti communiste. Il crée alors un commerce de papeterie-maroquinerie en demi-gros avec son épouse, dans leur logement de Sotteville-lès-Rouen situé au n°15, rue Arthur Duval. Dès lors, il cesse toute activité syndicale ou politique, n’appartenant à aucun groupe clandestin pendant l’Occupation.

Pourtant, son passé le rattrape en 1939, au moment de l’interdiction du Parti communiste après la signature du pacte germano-soviétique d’août 1939. Les autorités de police française l’arrêtent une première fois à ce moment-là et le met en prison à Caen (Calvados).

Georges Courteille est libéré en juin 1940, lors de l’arrivée des troupes allemandes. Mais désormais porté sur des listes de « communistes » ou de « sympathisants communistes », il est arrêté une seconde fois comme otage le 29 novembre 1941 par la police française, à son domicile, au lendemain de l’attentat contre la librairie allemande de Rouen, en raison, semble-t-il, de ses opinions antérieures. Livré aux autorités allemandes, il est incarcéré dans le quartier allemand du palais de Justice de Rouen jusqu’en janvier 1942, puis transféré au camp allemand de Compiègne (mle 2390) où il reste près d’un an avant d’être déporté le 24 janvier 1943 au KL Sachsenhausen (59 322). Comme quelque 1700 détenus, il fait partie du premier convoi massif destiné à alimenter en main-d’œuvre les usines d’armement du Reich, dans le cadre de l’opération Meerschaum.

Les circonstances de son décès, six mois plus tard, le 1er septembre 1943, ne sont pas connues.

Source : SHD-Caen : 21P439085

Catherine Voranger