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CROISÉ André, Auguste

Né le 30 janvier 1925 à Pommereux (Seine-Inférieure) ; domicilié à Forges-les-Eaux (Seine-Inférieure) ; déporté le 22 janvier 1944 à Buchenwald ; décédé.

CROISÉ André, Auguste // Naissance : 30-1-1925 à Pommereux (Seine-Inférieure) ; Domicile : Forges-les-Eaux Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à  ; 8-3-1945 à Bergen Belsen (Allemagne) ; Décédé

Devenu orphelin de Georges Croisé et d’Augustine Fouqué, ses parents, et sans famille proche, André Croisé aura comme tuteur André Bertrand, directeur du pensionnat de jeunes gens à Forges-les-Eaux. Le dossier d’archives consulté ne précise pas la date de son arrestation, mais on sait qu’il est interpellé à Toulouse (Haute-Garonne) pour tentative de franchissement de la frontière espagnole afin de rejoindre les FFL. Plus tard, André Croisé est transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 29 861) dans l’Oise. Dans le cadre de l’opération Meerschaum, le jeune homme est déporté dans le deuxième convoi de janvier 1944, composé de plus de 2 000 prisonniers, qui a quitté sous bonne escorte le camp de Compiègne. Il arrive le 24 à Buchenwald, après deux jours cauchemardesques. Dépouillé de tout et fiché, il se déclare serrurier et reçoit le matricule 42 846. Durant la période de quarantaine, il est logé au Block 61 du petit camp. L’Arbeitsstatistik l’affecte le 23 mai 1944 au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4-V2, puis à celui d’Ellrich. Dans ce camp, qui dépendra du complexe Mittelbau devenu autonome en novembre 1944, les détenus effectuent de durs travaux de terrassement pour enterrer l’industrie aéronautique dans les chantiers du Sonderstab Kammler. Avec des moyens dérisoires, dans des conditions dantesques et sous la férule omniprésente des Kapos et de la SS, André Croisé survit un temps à cet enfer mais, en 1945 sa santé et ses forces l’abandonnent. Le 3 mars 1945, il est emmené dans un convoi exterminatoire de 1 602 « inaptes au travail » selon les SS, à la Boelcke Kaserne à Nordhausen. Le 6 mars, il repart avec 2 251 malades de Mittelbau-Dora vers Bergen-Belsen où il arrive le lendemain. Personne ne reverra André Croisé qui est porté disparu à la date du 8 mars 1945 comme la quasi-totalité des hommes de ce Transport. L’acte de décès d’André Croisé, qui fixe sa mort « postérieurement au premier avril 1945, à Nordhausen », est transcrit en la mairie de Forges-les-Eaux à la date du 12 février 2013.

Joëlle Helleboid-Allouchery

Sources :Thiery L. (dir.), le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p 561.

Mots-clés :

Déporté
  • 30-1-1925
  • Pommereux, Seine-Inférieure
  • Forges-les-Eaux, Seine-Inférieure
  • NA-NA-1943
  • Toulouse, Haute-Garonne
  1. Compiègne, Royallieu, Oise (29861)
22-1-1944, I.172
  1. Buchenwald (42846)
  2. Dora (42846)
  3. Ellrich
  4. Nordhausen, Boelke Kaserne
  5. Bergen-Belsen
Décédé
  • 8-3-1945
  • Bergen Belsen, Allemagne
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