
Photo : ONaCVG
MARTIN Marie, Antoinette
Née le 12 juin 1911 au Mont-Dore (Puy-de-Dôme) ; domiciliée à Mortagne-au-Perche (Orne) ; déportée à Ravensbrück le 21 août 1944 ; rescapée.
MARTIN Marie, Antoinette // Naissance : 12-6-1911 à Le Mont-Dore (Puy-de-Dôme) ; Domicile : Mortagne Orne () ; Repression : Déportée le 15-8-1944 à ; ; Rescapé NA NAe
Marie épouse le 23 novembre 1931 René Croisé avec qui elle habite au 58 rue de Bellême à Mortagne-au-Perche. Ensemble, ils ont deux enfants : Irène née le 19 février 1935 à Mortagne et Alain né le 13 août 1936 au Mont-Dore.
Garde-téléphone de profession, Marie Croisé s’engage dans la Résistance avec son mari dès décembre 1942 au sein de l’OCM puis du B.O.A à l’été 1943 sous les pseudos de « Yannick » et de « Galilée III ». D’abord agent de liaison entre les villes ornaises de Mortagne, Argentan, Sées et L’Aigle, elle s’occupe à partir de juin 1943 des contacts entre Alençon, Rouen, Paris, Lille et Bordeaux. Ses missions consistent à transporter du ravitaillement pour des résistants arrêtés et emprisonnés, créer des fausses cartes d’identité pour les réfractaires au STO ou bien encore accompagner des aviateurs alliés.
En avril-mai 1944, craignant une arrestation par la Gestapo, elle se réfugie avec ses deux enfants en Auvergne, sa terre natale. Puis elle gagne
le maquis de Saint-Marcel (Morbihan) le 1er juin à la demande d’Édouard Paysant
qui a besoin d’une personne de confiance pour décoder les messages radios et effectuer
des missions de liaison. Le 18 juin 1944, alors que le maquis de Saint-Marcel est
attaqué par les forces de la Wehrmacht, Marie Croisé, sous le pseudo d’« Irène », fuit avec Édouard Paysant et René Halimbourg
vers le moulin de Plumelec où le groupe dépose du matériel. Arrêtée par une patrouille
allemande le lendemain, elle est emprisonnée à Pontivy (Morbihan) puis transférée
le 30 juin 1944 à Romainville (mle 6 375) après un passage à Rennes.
Le 15 août, elle est déportée depuis la gare de Pantin à Paris vers le camp de Ravensbrück (mle 57 948) dans lequel elle arrive après six jours de voyage. Le 6 septembre suivant, elle est transférée dans le Kommando de Torgau (mle 57 948). À peine un mois plus tard, le 3 octobre, Marie Croisé est affectée au Kommando de Abteroda (mle 33 871). Le 26 février 1945, elle rejoint le camp annexe de Buchenwald, Markkleeberg (mle 52 046). Le 3 mai, elle s’échappe de la colonne de déportés évacués dans une « marche de la mort » vers la Tchécoslovaquie puis est libérée par l’armée russe. Marie Croisé est rapatriée le 17 mai 1945 par le centre de Nancy.
Devenue présidente de l’association des CVR de l’Orne en 1978, elle n’aura de cesse de témoigner de l’enfer concentrationnaire dans les établissements scolaires. Elle décède le 13 juillet 2009 à Beaupréau (Maine-et-Loire).
Sources : SHD-Caen : 21P626923 ; AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom ; arolsen-archives.org
Anaëlle Riou
Mots-clés :
- 12-6-1911
- Le Mont-Dore, Puy-de-Dôme
- Mortagne, Orne
- 19-6-1944
- Plumelec, Morbihan
- Pontivy, Morbihan
- Rennes, Ille-et-Vilaine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (6375)
- Ravensbrück (57948)
- Torgau (57948)
- Abteroda (33871)
- Markkleeberg (52046)
- 8-5-1945




