
DAENS Louis
Né le 25 février 1892 à Lens (Pas-de-Calais), domicilié à Bolbec (Seine-Inférieure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 9 février 1943 à Auschwitz.
DAENS Louis // Naissance : 25-2-1892 à Lens (Pas-de-Calais) ; Domicile : Bolbec Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 9-2-1943 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Fils de mineur et mineur de fond pendant 20 ans en France et au Canada, Louis Daens devient ouvrier jaugeur à la Société Franco-Américaine de Raffinage (SFAR) à Notre-Dame de Gravenchon (Seine-Inférieure) entre 1935 et 1939 ; il est licencié et expulsé de son logement d’entreprise suite à la grève nationale de 1938. Il prend alors un emploi de terrassier aux Ponts-et-Chaussées, pour le futur pont de Tancarville (Seine-Inférieure).
Marié et père de 6 enfants, cet ancien combattant a reçu plusieurs blessures lors de la guerre 1914-1918. Communiste depuis 1928 et syndicaliste, il lutte aux côtés du Front National sous l’occupation, confectionne et distribue des tracts. Sur dénonciation d’un commerçant de Bolbec, des gendarmes français et allemands perquisitionnent son domicile, 60 rue de la République, le 31 juillet 1941, et ne trouvent qu’un vieil exemplaire de l’Humanité. Lucienne, sa fille aînée, part en vélo le prévenir, mais Louis Daens, confiant, se rend à la convocation des gendarmes. Il est emprisonné à la gendarmerie de Bolbec, puis au Havre, transféré à Rouen le 29 septembre 1941 et passe en jugement pour avoir distribuer des tracts appelant à la résistance. Il est condamné à 2 ans de prison, mais remis aux autorités allemandes à leur demande. Il est transféré au camp allemand de Compiègne (mle 1924) le 23 octobre 1941.
Louis Daens est sélectionné pour faire partie du convoi d’otages communistes et juifs du 6 juillet 1942, partant pour Auschwitz. Arrivé le 8 juillet (mle 45418), il est affecté au camp II de Birkenau un camp aux conditions plus dures encore que le camp souche. Le 5 janvier 1943 il est signalé au Revier (infirmerie) d’Auschwitz-Birkenau, où il meurt le 9 février 1943.
Son dénonciateur, condamné à mort par contumace à la Libération, est finalement acquitté par le tribunal militaire de Metz, qui estime ne pas pouvoir condamner un père de sept enfants.
Son nom est gravé sur une plaque de la CGT de Lillebonne-Gravenchon, sur le monument de Bolbec et sur celui du PCF, place du Général de Gaulle à Rouen. Une cellule du PCF de Bolbec porte son nom.
Sources : SHD-Caen : 21P440203 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, memoirevive.org, maitron.fr
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 25-2-1892
- Lens, Pas-de-Calais
- Bolbec, Seine-Inférieure
- 31-7-1941
- Bolbec, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz (45418)
- Auschwitz, II-Birkenau (45418)
- 9-2-1943
- Auschwitz, Pologne




