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DALIGAULT Louis, Alfred, Auguste

Photo : SHD-Caen

DALIGAULT Louis, Alfred, Auguste

Né le 6 mai 1920 à Messei (Orne) ; domicilié à Échalou (Orne) ; arrêté au sein du Reich le 16 novembre 1943 à Andernach ; rescapé.

DALIGAULT Louis, Alfred, Auguste // Naissance : 6-5-1920 à Messei (Orne) ; Domicile : Echalou-par-Messei Orne () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 16-11-1943 à  ; Rescapé Falkensee Allemagne

Menuisier-charpentier, Louis Daliguault naît à Messei dans le bocage ornais à l’ouest du département. Célibataire, il réside chez ses parents à Échalou et travaille avec son père artisan. Appartenant à l’une des classes d’âges requises pour le Service du travail obligatoire en Allemagne, Louis Daligault quitte la France pour le Reich le 23 mars 1943 et rejoint la ville d’Andernach située près de Neuwied sur les bords du Rhin. À partir du 5 avril 1943, il est employé en qualité d’ouvrier qualifié dans une menuiserie industrielle, la Rheinische Sperrholz und Türenfabrik A.G qui fabrique des baraquements en bois destinés entre autres aux nombreux camps de travailleurs étrangers.

Le 16 novembre 1943, le jeune homme est arrêté à Andernach par la Gestapo de Koblenz qui l’accuse d’espionnage. La correspondance des travailleurs requis faisant l’objet d’un contrôle postal, les autorités allemandes découvrent dans l’un des courriers envoyés à ses parents des plans de baraquement. Interrogé, Louis Daligault souhaitait montrer quelques exemples de ses réalisations sur plan à son père artisan menuisier.

Détenu dans un premier temps à la prison de Koblenz, il est transféré le 18 décembre 1943 au pénitencier de Neuwied et enregistré sous le numéro d’écrou 34 sans avoir été jugé au préalable. Le 3 août 1944, il est dirigé vers le KL de Sachsenhausen où il n’arrive que quinze jours plus tard après avoir transité par Köln, Hannover, Magdebürg et Berlin. À son entrée au camp, le 18 août, il reçoit le matricule 91 739. Après sa quarantaine, il est affecté au Kommando de Falkensee situé à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Berlin où il travaille dans des conditions effroyables dans les ateliers d’armement DEMAG qui appartiennent au groupe industriel Hermann-Göring. Avec environ 2 500 autres déportés, il participe à la fabrication d’obus, de chars Tigre et de matériel ferroviaire.

Louis Daligault est libéré par les troupes soviétiques le 26 avril 1945. Rapatrié, son passage est enregistré le 6 juin 1945 au centre d’accueil frontalier d’Hirson dans l’Aisne. Soumis à un examen médical, son état de santé est alors jugé « moyen ». De retour dans l’Orne, il reprend son activité de menuisier-charpentier.

Louis Daligault est décédé le 10 février 2004 à Flers (Orne).

Sources : Archives Arolsen ; SHD-Caen : 21P628151 ; EC (Messei) ; deces.matchid.io 

Sébastien Beuchet

Mots-clés :

Arrêté au sein du Reich
  • 6-5-1920
  • Messei, Orne
  • Echalou-par-Messei, Orne
  • 16-11-1943
  • Andernach, Reich
NA
  1. Koblenz
  2. Neuwied (34)
  3. Sachsenhausen (91739)
  4. Falkensee (91739)
Rescapé
  • 26-4-1945
  • Falkensee, Allemagne
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