DAVID Roger, Marcel, Emilien

DAVID Roger, Marcel, Emilien // Naissance : 17-1-1910 à Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 30-9-1944 à  ; Rescapé Sandbostel Allemagne

Marié et père de deux enfants, Roger David, navigateur à la Compagnie maritime des Chargeurs Réunis, réside avant la Deuxième Guerre mondiale à Rouen où il se fait délivrer une carte d’identité le 12 septembre 1942. Ensuite, il déménage à Marseille, 3 rue du Relais, où les Chargeurs Réunis ont une antenne. Requis en vertu de la loi d’orientation de la main-d’œuvre du 4 septembre 1942, il signe le 5 novembre 1942 un contrat d’embauche d’ajusteur pour un an avec le bureau de l’emploi de Basse-Saxe, situé à Niedersachsen et le 6 novembre 1942, il fait une demande de passeport. Le bénéficiaire de la délégation de salaire est Mme Yvonne David 20 rue des Béguines à Rouen. Travailleur requis, il quitte Marseille le 12 novembre 1942, arrive le 5 décembre 1942 à Wilhelmshaven (Allemagne) et est logé dans la ville de Sande. Il est affecté, comme serrurier, au chantier naval numéro IV de la marine de guerre allemande de Wilhelmshaven, la Kriegsmarinenwerft. Blessé à la jambe droite le 6 janvier 1944, il est hospitalisé à Nerienburg du 7 janvier au 4 février puis retourne travailler aux chantiers navals, les médecins nazis estimant qu’il ne s’agit que d’un ulcère sur une vieille cicatrice. Pour avoir chanté l’Internationale dans un endroit public, avoir appartenu à un groupe de résistance et s’être laissé pousser la barbe en signe de ralliement de celui-ci, il est arrêté, avec d’autres membres de ce groupe, sur son lieu de travail par la Gestapo. Il est détenu à la prison de Wilhelmshaffen pendant cinq jours pour sabotage, refus de travail et délit de radio. Il est ensuite transféré, le 5 octobre 1944 au camp de Neuengamme (mle 54 369).

À l’approche des armées alliées les évacuations des camps sont décidées par les autorités nazies et Roger David est évacué le 7 avril 1945 vers Sandbostel où il est libéré par les troupes britanniques le 29 avril 1945. Ayant de lourdes pathologies – la plaie de la jambe est toujours infectée – il n’est rapatrié en France que le 1er juin 1945 par le centre d’accueil d’Hazebrouck (Nord) puis s’installe à Saint-Germer-de-Fly (Oise).

Il décède le 13 mai 1977 au Havre (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 27P2615 ; Mémorial de Neuengamme ; NE 8/11 ; Ne 39/1 ; deces.matchid.io

Jean-François Monnet