
Photo : SHD-Caen
CRÉPON Yvonne
Née le 8 décembre 1902 à Neuilly-sur-Seine (Seine) ; domiciliée à Versainville (Calvados) ; déportée le 31 janvier 1944 à Ravensbrück ; rescapée.
CRÉPON Yvonne // Naissance : 8-12-1902 à Neuilly-sur-Seine (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déportée le 31-1-1944 à ; ; Rescapé Ravensbrück Allemagnee
Épouse, en secondes noces, du comte Bernard de La Rochefoucauld
, le 17 septembre 1939, Yvonne de La Rochefoucauld, médecin, commence très tôt à œuvrer
contre les Allemands. Avec l’accord de son mari qui s’engage à ses côtés, elle utilise
en 1942, leur château de Versainville, près de Falaise, pour soigner et cacher des
aviateurs alliés blessés et en fuite. A partir de mars 1943, elle intègre, comme agent
de liaison, dans la région de Châlons-sur-Marne (Marne), le réseau SOE Juggler dirigé
par le lieutenant Jean Worms (alias Robin). À la mi-juin 1943, elle met leur appartement,
8 rue de Néva à Paris (8e), à disposition du lieutenant britannique Gaston Cohen (alias Justin) afin qu’il
puisse effectuer des liaisons-radio avec Londres. Yvonne de La Rochefoucauld surveille
elle-même les abords de l’immeuble, pendant les émissions, et aide l’agent anglais
au décodage des messages reçus. En liaison également avec le réseau SOE Prosper du
Major Suttill, elle favorise l’implantation d’un groupe dans la région de Falaise.
La chute de Prosper entraîne de nombreuses arrestations dans les deux organisations.
Le 8 juillet 1943, la résistante est arrêtée à son appartement parisien. Emprisonnée
à Fresnes (Seine), elle subit la torture lors de terribles interrogatoires par la
Gestapo, mais ne parle pas. Le 30 novembre 1943, elle quitte la prison où elle est restée
cinq mois au secret, pour le fort de Romainville (Seine), (mle 3878). Transférée à
Compiègne-Royallieu dans l’Oise (mle 26 136), le 24 janvier 1944, elle est déportée,
le 31 janvier, vers le camp de Ravensbrück (mle 27 373) où son martyr se poursuit.
Affectée au Revier, elle est victime d’expériences par injections, et laissée pour morte. Une libération
anticipée par la Croix-Rouge suédoise la sauve in extremis, le 23 avril 1945. Ayant perdu l’usage d’un œil et d’une oreille à cause des mauvais
traitements infligés par les nazis, elle apprend, à son retour la mort de son mari
en déportation. Devant un tribunal militaire français à Rastatt, elle a pu témoigner,
le 13 février 1950, lors du procès contre le dernier commandant de Ravensbrück, le
SS Fritz Suhren, et le SS responsable de l’Arbeitseinsatz, Hans Pflaum.
Yvonne de la Rochefoucauld décède le 20 décembre 1999 à Nice (Alpes-Maritimes).
Sources : SHD-Caen : 21P 586341 ; geneanet.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 8-12-1902
- Neuilly-sur-Seine, Seine
- Paris, Seine
- 8-7-1943
- Paris, Seine
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (3878)
- Compiègne, Oise (26136)
- Ravensbrück (27373)
- 23-4-1945
- Ravensbrück, Allemagne




