DECAUX André

DECAUX André // Naissance : 7-7-1910 à Le Houlme (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 9-9-1943 à  ; 6-3-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Employé aux assurances à la compagnie Goupil Frères de Rouen depuis juillet 1929, André Decaux épouse Suzanne Lemoine le 29 octobre 1930 et leur fils Jean-Paul naît en juillet 1931.

Il est arrêté le 3 juillet 1943, sur dénonciation, à son travail, par la Feldgendarmerie. C’est la possession d’armes de chasse, rigoureusement interdite par les occupants, qui lui est reprochée et lui vaut d’abord d’être emprisonné à Rouen puis Paris et enfin d’être déporté le 9 septembre 1943, au départ de la gare de l’Est. Au titre de la procédure Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard ») il est d’abord envoyé à Hinzert (Rhénanie) pour être jugé par un tribunal spécial, en tant qu’auteur « d’actes nuisibles à l’occupant ».

Le 15 octobre 1943, il est transféré à la prison de Wittlich, toujours en Rhénanie puis, le 15 juin 1944, à celle de Breslau (actuelle Wroclaw) en Silésie où le tribunal spécial a été déplacé. Aucune trace de sa condamnation n’a été retrouvée mais avec la fin de la procédure « NN » décidée en septembre 1944, les détenus sont remis à la Gestapo et envoyés dans des camps de concentration. André Decaux arrive ainsi en janvier 1945 à celui de Gross Rosen, en Silésie ( mle 90 930). Il y reste jusqu’au 8 février 1945, date à laquelle le camp est à son tour évacué devant l’avance de l’Armée soviétique. Il arrive à Mittelbau-Dora le 11 février 1945 et il est immatriculé 117 960. À cette date, la mortalité a atteint des sommets et les malades, dont il fait partie, incapables de travailler, sont envoyés à la Boelcke Kaserne de Nordhausen. Le 6 mars 1945, il fait partie du dernier convoi de 2 252 malades que les SS forment alors, à destination de Bergen-Belsen transformé en véritable mouroir. André Decaux disparaît dans ce transport.

En novembre 1957, le tribunal de 1re instance de Rouen fixe son décès à Breslau, en Silésie, sans donner de date.

Sources : SHD-Caen : 21P44141 ; Thiery L. (dir.), Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 619 

Claude Favre