DECURE Roger, Albert

DECURE Roger, Albert // Naissance : 1-5-1918 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Sotteville-lès-Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le NA-NA-NA à  ; Rescapé Ebensee Allemagne

Célibataire, Roger Décure est peintre et vit encore chez ses parents, Georges Décure  et Alice Parin, à Sotteville, 30 rue Victor Henry, quand il signe un contrat de travailleur volontaire de six mois le 2 octobre 1941 à Rouen. Les archives ne disent rien des raisons pour lesquelles il part en Allemagne. Ce choix s’oppose à celui de son frère Georges , né en 1908, militant communiste actif. Peut-être cherchait-il en 1941 du travail et avait-il cru aux promesses de hauts salaires et d’avantages sociaux en Allemagne ? Quoi qu’il en soit, il est recruté aux chantiers navals de Bremen, formant le groupe Deutsche Schiff & Maschinen Aktiongesellschaft (abréviation Deschimag), il travaille certainement pour l’entreprise principale AG Weser Bremen qui construit des navires de guerre... Mais les conditions de travail et de vie se sont probablement avérées plus difficiles que prévu, comme le montre le non-renouvellement du contrat au bout de six mois d’un tiers des travailleurs volontaires à Bremen. C’est dans cette ville, où sa présence est attestée jusqu’au 5 janvier 1942, que Roger Décure est arrêté par la Gestapo. Déporté le 1er avril 1943 au KL Sachsenhausen (mle 63 115), il est affecté à la SS Eisenbahnbaubrigade VIII (mle 100 567). Il s’agit d’une brigade mobile de construction ferroviaire rattachée le 30 novembre 1944 à Mittelbau Dora pour réparer les voies ferrées et un tunnel ferroviaire à Stuttgart. Par la suite, il est envoyé au Kommando d’Ebensee, dépendant du KL de Mauthausen, dédié à la création de tunnels pour l’industrie de guerre. Libéré par l’armée américaine le 6 mai 1945 et rapatrié par le centre d’accueil des déportés de l’hôtel Lutetia à Paris, Roger Décure rentre en France le 24 mai 1945.

Marié en 1948, il décède le 27 septembre 1988 à Mont-Saint-Aignan (Seine-Maritime).

Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 27P2659 ; EC (Sotteville-lès-Rouen) ; Thiery L. (dir.), Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 622 ; machid.io

Chantal Cormont