
Photo : SHD-Caen
DEHOUX Maurice, Émile, Marie, Lucien
Né le 13 novembre 1909 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié à Bourg-Achard (Eure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 12 octobre 1942 à Birkenau.
DEHOUX Maurice, Émile, Marie, Lucien // Naissance : 13-11-1909 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Bourg-Achard Eure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à ; 12-10-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé
Le 13 novembre 1909, à Dieppe, Émile Dehoux, employé de commerce, et Olive Vergnory,
giletière, donnent naissance à un petit garçon prénommé Maurice. Quelques années plus
tard, quand le couple divorce, Olive se remarie à Gaston Harand
, horloger, avec qui, elle et son fils s’installent à Pavilly (Seine-Inférieure).
Ils y ouvrent une horlogerie-bijouterie, dans laquelle Maurice apprend le métier de
son beau-père. En 1938, il installe ainsi sa propre bijouterie à Bourg-Achard, dans
le département voisin. L’influence de Gaston sur son beau-fils ne s’exerça pas seulement
dans le domaine professionnel ; Gaston Harand lui aurait également transmis ses idées
politiques, ancrées à gauche. En effet, d’après un rapport des Renseignements généraux
de Seine-Inférieure, Maurice est un militant actif du Parti communiste. Son nom figure
sur une liste de militants dressée par le commissaire principal de police spécial
de Rouen. Or, en juin 1941, la déclaration de guerre de l’Allemagne à l’U.R.S.S. ainsi
que plusieurs attentats communistes contre l’armée allemande marquent le début de
sévères représailles à l’encontre des communistes ou suspectés, plusieurs rafles ont
lieu, notamment en octobre 1941. C’est sans doute dans ce contexte que Maurice est
arrêté le 21 octobre 1941 par la gendarmerie française à Bourg-Achard, deux jours
après celle de son beau-père. Maurice Dehoux est conduit à la caserne Hatry à Rouen
puis au camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 1 895). Le 6 juillet 1942,
il est déporté au sein du convoi dit des « 45 000 », du numéro matricule des déportés.
Il s’agit d’un convoi de représailles composé de plus d’un millier d’otages, résistants,
communistes ou juifs, dont la déportation a été décidée suite aux attentats communistes
contre la Wehrmarcht. Le 8 juillet, le convoi parvient au camp d’Auschwitz. Dès le lendemain, Maurice
Dehoux ainsi qu’une partie de ses camarades d’infortune sont conduits au camp de Birkenau,
un camp où la plupart des déportés sont Juifs et gazés dès leur arrivée. Les résistants
les plus solides condamnés à un travail forcé dans d’effroyables conditions. Aux dires
d’un témoin déporté, Julien Lecourt, Maurice Dehoux est exécuté d’une balle de revolver
tirée par un SS mécontent qu’il ne soit pas parvenu à réparer une montre. Le registre du camp indique
la date du 12 octobre 1942 pour son décès.
Le nom de Maurice Dehoux figure sur une plaque apposée au pied du monument aux morts de Bourg-Achard.
Sources : SHD-Caen : 21P441676 ; ; AD76 : 4E18843 ; deportes-politiques-auschwitz.fr, mémoirevive.org
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 13-11-1909
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Bourg-Achard, Eure
- 21-10-1941
- Bourg-Achard, Eure
- Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Auschwitz
- Auschwitz, II-Birkenau
- 12-10-1942
- Auschwitz, Pologne




