DELAMARE Marius, Marcel, Léon

DELAMARE Marius, Marcel, Léon // Naissance : 29-4-1921 à Freneuse-sur-Risle (Eure) ; Domicile : Brionne Eure () ; Repression : Déporté le 12-5-1944 à  ;  ; Rescapé Buchenwald Allemagne

Marius Delamare est né à Freneuse-sur-Risle le 29 avril 1921, dans un milieu ouvrier. Quelques années après sa naissance, ses parents, Lucien Delamare et Eugénie Berthod déménagent à Brionne, au hameau des Essarts, où naîtront les quatre frères et sœurs de Marius. À la veille de la guerre, il est couvreur et travaille pour les Établissements Fruchard à Brionne. Trop jeune pour être mobilisé en 1939 – il a 18 ans lorsque la guerre éclate – il rejoint durant l’Occupation, en novembre 1941, une cellule communiste reconstituée par quelques jeunes hommes de Brionne, dont Robert Delauné . Les membres de cette cellule fabriquent, cachent et distribuent clandestinement des tracts antiallemands à Brionne et dans ses environs. C’est d’ailleurs à la suite d’une distribution massive, en avril 1942, que la cellule est démantelée. Quatorze personnes sont ainsi arrêtées par la police française, parmi lesquelles figure Marius Delamare. Incarcéré à la prison de Rouen comme la plupart de ses camarades, il est jugé avec eux, le 20 mai 1942, par la section spéciale de la Cour d’appel de Rouen chargée de juger les communistes. Celle-ci le condamne à cinq ans d’emprisonnement. En juin 1942, le condamné est donc transféré à la prison de Poissy où il reste jusqu’en septembre de l’année suivante. On l’incarcère alors à la prison de Melun puis, en décembre à celle de Châlons-sur-Marne jusqu’à ce que, fin mars 1944, les Allemands exigent la livraison des détenus politiques. L’administration pénitentiaire s’exécute et livre les prisonniers. C’est ainsi que fin avril, le jeune communiste est envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 33 526), point de départ vers les camps de concentration du Reich. Il est déporté le 12 mai 1944 pour le camp de Buchenwald. Il y arrive le 14 et est enregistré sous le matricule 49 572. Marius parviendra à survivre jusqu’à la libération du camp par l’armée américaine le 11 avril 1945. De retour en France, le 8 mai 1945, par le centre d’accueil de Saint-Avold (Moselle), il revient chez les siens dans un état de santé critique. En effet, il ne s’est probablement pas remis des séquelles de la déportation. Il décède à Bernay (Eure) le 11 février 1947, à l’âge de 26 ans.

Sources : SHD Caen : 21P631074 ; AD76: 2924W31 ; AD27 :  2E6870;  EC(Brionne) ; geneanet.org

Ludivine Ponte