
DELARUE Gustave, Arsène
Né le 13 décembre 1883 à Malaunay (Seine-Inférieure) ; domicilié au Houlme (Seine-Inférieure) ; fusillé le 31 mars 1942 à Compiègne (Oise).
DELARUE Gustave, Arsène // Naissance : 13-12-1883 à Malaunay (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Houlme Seine-Inférieure () ; Repression : Fusillé le 31-3-1942 à Compiègne (Oise) ; Décédé
Fils d’ouvriers de filature, Gustave Delarue devient membre du Parti socialiste dès 1905. Il occupe successivement, dans le département de la Seine-Inférieure, plusieurs emplois : ouvrier textile, puis dans l’imprimerie et enfin de la chimie dans lesquels le militant occupe à chaque fois une place importante dans le syndicalisme. C’est vers 1920-1921 que Gustave Delarue entre au Parti communiste. De 1924 à 1925, à l’occasion d’une élection municipale complémentaire, quatre candidats communistes sont élus avec à leur tête Gustave Delarue. Puis, ayant perdu son emploi, Gustave Delarue s’établit comme droguiste (vente d’articles de voyage) au 6 rue de la Vallée au Houlme où il réside avec sa troisième épouse Georgette (née Dumesnil) ouvrière d’usine. Le couple n’a pas d’enfant. Membre de plusieurs amicales et sociétés, il prend ensuite une part active à la lutte antifasciste et au succès du Front commun (prélude au succès du Front Populaire). Le militant assure le secrétariat de la section communiste du Houlme de 1936 à 1939 est réélu conseiller municipal de cette même commune en mai 1935 avant d’être déchu de son mandat de conseiller municipal le 3 mars 1940. Jugé le 10 avril 1940 et condamné à 1 an de prison pour « distribution de tracts », il est libéré le 30 mars 1941 et reprend ses activités militantes, cette fois-ci de façon clandestines puis entre dans la Résistance au sein du Front national au mois de juillet 1941 comme agent de liaison organisant rédaction et diffusion de tracts, apposition d'affiches et sabotages.
Suite à une perquisition, le couple est arrêté le 5 septembre 1941 par les autorités allemandes et Gustave Delarue est conduit au palais de justice Rouen puis interné à Compiègne où il écrit plusieurs revues qu’il fait jouer à ses camarades d’infortune dans le théâtre du camp.
Le résistant est fusillé comme otage le 31 mars 1942 à Compiègne dans la forêt de Carlepon en représailles de l'attentat commis au Havre le 23 février 1942. Il n’assistera pas à la première représentation de sa revue « Marché noir » qui a lieu le jour de son exécution.
La rue de la vallée est aujourd’hui rebaptisée rue Gustave Delarue. Son nom figure sur le monument aux morts du Houlme ainsi que sur le monument commémoratif du Parti communiste français de Rouen.
Sources : SHD-Caen : 21P441898 ; fusilles-40-44.maitron.fr ; memorialgenweb.org
Jean Maitron, Delphine Leneveu
Mots-clés :
- 13-12-1883
- Malaunay, Seine-Inférieure
- Le Houlme, Seine-Inférieure
- 5-9-1941
- Le Houlme, Seine-Inférieure
- Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (1925)
- 31-3-1942
- Compiègne, Oise




