
DELAUNAY Jacques, Gustave, Louis
Né le 2 novembre 1920 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; domicilié à Léry (Eure) ; déporté le 25 juin 1943 à Buchenwald ; décédé le 4 janvier 1944 à Dora.
DELAUNAY Jacques, Gustave, Louis // Naissance : 2-11-1920 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Léry Eure () ; Repression : Déporté le 25-6-1943 à ; 4-1-1944 à Dora (Allemagne) ; Décédé
Jacques Delaunay vit chez ses parents rue Haute à Léry où il exerce le métier de cordonnier. En mars 1943, il quitte son domicile avec un camarade pour tenter de franchir la frontière espagnole. Ils paient chèrement un passeur 5 000 francs chacun, mais celui-ci les livre aux Allemands. Jacques Delaunay est arrêté le 22 mars. Après un mois de détention à Bayonne (Basses-Pyrénées), puis deux mois au fort du Hâ à Bordeaux (Gironde), il est transféré le 19 juin au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne (mle 15 825).
Feindbegünstigung, « intelligence avec l’ennemi », est le motif inscrit par l’occupant sur la liste de départ du Frontstalag 122. Dès le 25 juin 1943, Jacques Delaunay et quelque mille hommes sont déportés à Buchenwald dans le cadre de l’opération Meerschaum. Jusqu’en janvier 1944, huit convois massifs sont ainsi organisés au départ de Compiègne à destination de ce KL, où Jacques Delaunay est immatriculé 14 089 le 27 juin.
Après deux semaines de quarantaine, le 9 juillet, il est versé dans le Kommando de Karlshagen (mle 4 674) à Peenemünde sur la mer Baltique. Comme 400 Häftlinge partis de France à ses côtés, il est affecté au montage des fusées A4-V2. Suite au bombardement de l’usine par les Alliés dans la nuit du 17 août 1943, la production est déplacée vers un site souterrain, sous la colline du Kohnstein où deux tunnels ont été creusés avant-guerre pour enfouir des stocks d’hydrocarbures. C’est ainsi que le Kommando de Dora, dépendant de Buchenwald, est créé. Jacques Delaunay est donc envoyé dans ce KL une seconde fois, le 13 octobre 1943. Il y reçoit un nouveau matricule, 28 120, qu’il conserve à Dora où il arrive le lendemain. Logé au Block 6 dans le tunnel, il travaille au Kommando BVO 3. Admis au Revier (l’infirmerie) le 27 décembre 1943 en raison d’une infection digestive aux dires de ses bourreaux, Jacques Delaunay meurt le 4 janvier 1944 à l’âge de 23 ans après deux mois et demi passés dans « l’enfer de Dora ».
La commune de Léry a baptisé une rue « Jacques Delaunay » dont le nom apparaît également sur le monument aux morts.
Sources : Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 639-640
Émilie Rimbot
Mots-clés :
- 2-11-1920
- Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
- Léry, Eure
- 22-3-1943
- Basses-Pyrénées
- Bayonne, Basses-Pyrénées
- Bordeaux, Fort du Hâ, Gironde
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Buchenwald (14089)
- Karlshagen
- Buchenwald (28120)
- Dora (28120)
- 4-1-1944
- Dora, Allemagne




