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DELVINGT Raymond, Gilbert, Louis

Photo : ONaCVG

DELVINGT Raymond, Gilbert, Louis

Né le 22 novembre 1922 à Saint-Aubin-le-Cauf (Seine-Inférieure); domicilié au Havre ; déporté le 17 août 1944 à Buchenwald ; rescapé.

DELVINGT Raymond, Gilbert, Louis // Naissance : 22-11-1922 à Saint-Aubin-le-Cauf (Seine-Inférieure) ; Domicile : Saint-Aubin-le-Cauf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 17-8-1944 à  ;  ; Rescapé NA NA

Fils d’Antoine Delvingt, né Belge, gardien de prairieet de Marguerite Paté, ménagère, Raymond Delvingt devient tourneur. Il est arrêté par la Gestapo le 8 juillet 1944 dans sa ville natale. Selon lui, il a fourni une carte d’identité à un camarade qui l’a dénoncé sous la torture. Raymond Delvingt a en effet volé en 1943 un cachet à la mairie de sa commune pour confectionner de faux documents. En 1952, le docteur Arnon de Dieppe expliquait que Raymond Delvingt les donnait à des groupes de résistance pour les ouvriers réfractaires au STO, cachés dans les campagnes. Le FFI Jules-Jullien Tounemine, fondateur du comité local de résistance d’Endermeu,précise que Raymond Delvingt a agi ainsi de février 1943 jusqu’à son arrestation.

Interné à Rouen du 8 juillet au 12 août 1944, celui-ci est alors envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (mle 47 801) dans l’Oise. Le 17 août 1944, il est déporté vers le camp de concentration de Buchenwald, dernier convoi à destination de ce camp. Parti de Rethondes pour éviter les bombardements, le convoi de quelque 1300 hommes s’arrête ou ralentit avant d’arriver quatre jours plus tard, le 21 août. Raymond Delvingt est alors immatriculé sous le numéro 78 540. Le 21 septembre 1944, il est dirigé vers le Kommandode Rottleberode, ouvert en mars 1944. Les hommes y travaillent pour le compte de l’entreprise JunkersFlugzeug-und-Motorenwerke. Ils aménagent la grotte de gypse die Heimkehle où ils installent une usine de trains d’atterrissage, dans des conditions terribles dont Stéphane Hessel a témoigné. L’évacuation commence le 4 avril 1945. Une partie des déportés, dont Raymond Delvingt, transitent par plusieurs camps au cours d’une marche interminable. Le 16 avril, ils atteignent enfin Oranienbourg-Sachsenhausen par train.

Raymond Delvingt est libéré le 2 mai 1945 par les Russes après une dernière « marche de la mort » et rapatrié le 26 mai 1945. À son retour, son état général est jugé « moyen » : il est très amaigri et présente plusieurs pathologies.

Il est décédé à Saint-Aubin-le-Cauf le 22 septembre 1980.

Sources : Thiery L. (dir.),Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 652

Dominique Mathieu

Mots-clés :

Déporté
  • 22-11-1922
  • Saint-Aubin-le-Cauf, Seine-Inférieure
  • Saint-Aubin-le-Cauf, Seine-Inférieure
  • 8-7-1944
  • Saint-Aubin-le-Cauf, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Oise (47801)
17-8-1944, I.265
  1. Buchenwald (78540)
  2. Rottleberode
Rescapé
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