
Photo : ONaCVG
DEMARAIS Alphonse, Eugène
Né le 28 avril 1906 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; rescapé.
DEMARAIS Alphonse, Eugène // Naissance : 28-4-1906 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Duben Allemagne
Fils d’un cheminot, Henri Démarais et de Louise Dumont, sans profession, Alphone se marie avec Madeleine Ancel dont il a quatre enfants. Comme son père qui était employé des voies aux chemins de fer de l’Ouest, Alphonse Démarais est employé à la SNCF et habite avec sa famille à la gare de triage de Soquence, près du Havre. Militant communiste, il s’engage dans des actions de résistance avec l’Organisation secrète (OS) à partir de janvier 1941. Le 5 mai, il est arrêté au Havre-Graville par des gardiens de la paix français, en même temps que son frère René. Non seulement il n’a pas respecté l’heure du couvre-feu mais il est aussi porteur de documents compromettants : deux tracts antiallemands. Le Parti communiste étant interdit depuis l’été 1939, après la signature du Pacte germano-soviétique, le cheminot est dans l’illégalité. Aussi est-il jugé par le tribunal correctionnel du Havre qui le condamne à 13 mois de prison ferme pour propagande communiste, le 9 juin 1941. À l’expiration de sa peine, il est transféré aux autorités allemandes. En effet, depuis l’invasion de l’URSS par les armées nazies, les communistes deviennent l’ennemi commun des autorités d’occupation et du gouvernement de Vichy… Le militant est interné au camp de rassemblement de Compiègne, le 23 octobre 1942.
Il est déporté au KL Sachsenhausen (mle 58 769) le 24 janvier 1943, lors de la mise en œuvre de l’Opération Meerschaum qui prévoit de fournir en main-d’œuvre les usines d’armement du Reich. Comme la plupart de ces camarades normands déportés dans ce convoi massif de 1500 individus, il est envoyé comme travailleur de force au Kommando Heinkel, l’usine dont les quelque 6000 détenus produisent 24 heures sur 24 le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177. Le 14 août 1944 Alphonse Démarais est transféré au camp de concentration de Buchenwald (mle 80 744) pour rejoindre le Kommando de Schönebeck qui produit des pièces pour les avions Junkers.
Il figure parmi les 130 français qui réussissent à s’évader lors de l’évacuation du camp en avril 1945, échappant ainsi à l’une des marches de la mort les plus longues et les plus meurtrières. Libéré le 5 mai 1945 près de Duben, il est rapatrié par le train au centre d’accueil frontalier de Maubeuge (Nord) le 28 mai 1945.
Alphonse Démarais décède au Havre en 1982, âgé de 75 ans.
Sources : SHD-Caen : 21P632377 ; EC(Dieppe) ; asso-buchenwald-dora.com; matchid.io
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 28-4-1906
- Dieppe, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- 5-5-1941
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58769)
- Heinkel (58769)
- Buchenwald (80744)
- Schönebeck (80744)
- 5-5-1945
- Duben, Allemagne




