DEPARROIS Daniel

DEPARROIS Daniel // Naissance : 25-5-1918 à Dieppe (Seine-Inférieure) ; Domicile : Dieppe Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-9-1943 à  ;  ; Rescapé Kaplitz Tchécoslovaquie

Célibataire, Daniel Deparrois exerce le métier de garçon-boucher et demeure chez ses parents dans sa ville natale. Après son service militaire au 91e RI en 1938, il participe aux combats de 1940 au cours desquels il est fait prisonnier le 11 juin 1940. Il est libéré le 12 septembre 1942 avec 983 prisonniers de guerre originaires de la région dieppoise rapatriés par les Allemands dans le cadre d’une opération de propagande liée à l’échec du débarquement anglais à Dieppe en août 1942.

Patriote, il décide de rejoindre les FFL en Afrique du Nord via l’Espagne avec deux camarades normands, Augustin Lefebvre, et Maurice Delahaye. Mais les trois hommes sont arrêtés par la douane allemande le 11 juin 1943 lors d’un contrôle ferroviaire à Lahonce (Basses-Pyrénées) en direction de Bayonne (Basses-Pyrénées). Il est interné à la prison de Biarritz (Basses-Pyrénées) puis au fort du Hâ à Bordeaux (Gironde). Le 7 août 1943, il est transféré au camp de Royallieu à Compiègne (mle 17 079) dans l’Oise et le 2 septembre 1943, il est déporté au KL Buchenwald (mle 20 733) où il arrive le 4 septembre suivant. Il est affecté le 26 septembre au Kommando Dora, annexe de Buchenwald. Daniel Deparrois travaille comme un bagnard avec le Schachtkommando pour creuser de profonds puits servant à l’aération des galeries souterraines des tunnels qui doivent abriter l’usine de montage des fusées secrètes A4-V2. En avril 1944, il rejoint le Block 35. C’est avec le Kommando d’Artern, dépendant du camp autonome de Mittelbau-Dora, qu’il est évacué le 5 avril 1945 vers les Sudètes. Il atteint Leitmeritz le 20 avril puis Beneschau le lendemain. Reparti le 7 mai par Tabor et Budweis, Daniel Deparrois est libéré par des partisans tchèques le 8 mai 1945 à Kaplitz/Kaplice près de Prague.

Il est rapatrié le 16 juin 1945 en transitant par l’hôtel Lutetia à Paris. Il se marie l’année suivante et part vivre à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) où le couple aura un enfant en 1951.

Il décède le 20 juillet 1997 à Varneville-Bretteville (Seine-Maritime).

Sources : SHD-Caen : 21P631942 ; BU-7/2 ; EC (Dieppe)  A.Sellier : Histoire du camp de Dora p.259, 369 et 374, Thiery L. (dir), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.664.

Bernard Doncker