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DES PLAS, Antoine, Albert, Jean, François, Régis

Né le 28 septembre 1898 à Saint-Denis (Seine) ; domicilié à Paris (5e) ; arrêté le 21 mai 1945 à Flers-sur-Orne (Orne) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 1er mai 1945 à Sandbostel.

DES PLAS, Antoine, Albert, Jean, François, Régis // Naissance : 28-9-1898 à Saint-Denis (Seine) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à  ; 1-5-1945 à Sandbostel (Allemagne) ; Décédé

Vicomte et fils de militaire, Antoine des Plas – usuellement prénommé Régis– suit la trace familiale. Après des études à Grenoble (Isère) puis Orléans (Loiret), il s’engage lors de la Grande Guerre à la mairie de Nogent-le-Rotrou (Orne) le 17 février 1916. Inscrit au registre du matricule d’Alençon (Orne), il intègre le 25e Bataillon de chasseurs à pied lors de la campagne contre l’Allemagne. En 1921, Antoine des Plas est promu chevalier de la Légion d’honneur pour ses faits d’armes au Maroc. La même année, il épouse Germaine Arbanière, à l’issu de cette union naissent quatre enfants.

Lorsque de la déclaration de guerre en septembre 1939, Antoine Des Plas prolonge ses engagements dans l’armée. Il est d’abord affecté au service de la Défense passive à Paris, puis aux états-majors des départements militaires des Bouches-du-Rhône et des Alpes Maritimes. Il retourne à la vie civile après la dissolution de l’armée d’armistice le 26 novembre 1942, séjournant dans la demeure familiale des Clairets, à Mâle dans l’Orne. C’est dans ce département qu’en mai 1943, il intègre les rangs de l’ORA (Organisation de Résistance Armée), sous le pseudonyme de « commandant Sylvain ». En janvier 1944, « Sylvain » est ainsi affecté comme responsable de la zone Normandie-Ouest. Le 1er mars 1944, Antoine des Plas intègre donc la division de l’ORA dans l’Orne. Il est chargé d’organiser un groupe de résistants et de l’armer dans la région de Flers (Orne). Sa mission consiste à réorganiser son territoire dans le cadre du plan Tortue. Ce plan, mis au point par le capitaine Grenier, a pour objectif la mise en place d’un réseau antichar en Normandie afin de retarder l’arrivée des Allemands sur le front normand après le Débarquement allié.

Mais le résistant est arrêté dans un guet-apens orchestré par Bernard Jardin, chef des auxiliaires français de la Gestapo. Le 21 mai 1944, à Flers il est pris avec son adjoint Albert Pétron Lien interne en tant que chef régional de l’ORA. Du 21 mai 1944 au 11 juillet 1944, il est interné à la prison d’Alençon, puis du 11 au 28 juillet 1944, il rejoint le Frontstalag 122, dans le secteur allemand de Royallieu à Compiègne (Oise). Le 28 juillet 1944, son convoi part de Compiègne pour aller vers le camp de concentration de Neuengamme (mle 39 409) puis il part en Kommando à Osterort à Brême. Sans doute parce qu’il est inapte au travail, il revient au camp central jusqu’à la libération du camp par la 82e division aéroportée du général Cavin le 4 mai 1945. Le dernier signe de vie d’Antoine des Plas est une lettre adressée à sa femme où il admet être très fatigué tout en gardant l’espoir de rentrer chez lui. Il est envoyé à l’hôpital militaire de l’armée britannique de Sandbostel le 1er mai 1945 où il y meurt, probablement du typhus.

Aujourd’hui on retrouve son nom au monument aux morts de Mâle dans le Perche, ainsi que sur une plaque commémorative de la mairie de Paris où il apparaît sous le nom de Régis des Plas.

Sources : Arolsen ; SHD- Caen 21P443278 ; AD061 C3 NUMR12590004 M0001 ; AN, Pierrefitte-sur-Seine : 19800035/143/18227, AERI, La Résistance dans l’Orne, cédérom, memorialgenweb.org,

Lise Briffaut-Bois

Mots-clés :

Déporté
  • 28-9-1898
  • Saint-Denis, Seine
  • Paris, Seine
  • 22-5-1944
  • Flers, Orne
  1. Alençon, Orne
  2. Compiègne, Oise (44773 ou 44774)
28-7-1944, I.250
  1. Neuengamme (39409)
  2. Brême, Osterort (39409)
  3. Sandbostel (39409)
Décédé
  • 1-5-1945
  • Sandbostel, Allemagne
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