
DESSOULLES Eugène, Marcel, Jean
Né le 13 juillet 1918 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à Hérouvillette (Calvados) ; déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé.
DESSOULLES Eugène, Marcel, Jean // Naissance : 13-7-1918 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Hérouvillette Calvados () ; Repression : Déporté le 15-7-1944 à ; 8-5-1945 à Sandbostel (Allemagne) ; Décédé
Célibataire, Eugène Dessoulles habite chez ses parents, à Hérouvillette (Calvados), jusqu’en 1943. Cette année-là, il tente de prendre un avion à l’aérodrome de Carpiquet (Calvados) avec Roland Spitzer, mais les deux hommes sont surpris par une sentinelle allemande et prennent la fuite. En juin, il conduit deux parachutistes alliés chez Jeanne Travers à Sainte-Honorine-des-Pertes (Calvados), afin de les cacher. Les archives ne disent rien des raisons pour lesquelles il décide de s’installer, début 1944, dans le Morbihan où il déclare être musicien et habiter avec un certain Menard au 23 rue de la Poissonnerie à Vannes. Le 5 mai 1944, la propriétaire du café-hôtel « le Bras d’Or » à Vannes appelle la police pour trois personnes alcoolisées. Il s’agit d’Eugène, de Menard et d’une femme nommée Schumpfe. Lorsque deux policiers se présentent, Eugène déclare s’appeler Renault, être belge, et refuse de montrer ses papiers. En possession d’un pistolet, il exige d’être emmené chez son patron, M. Martin, au 18 rue du Port à Vannes - il s’agit en réalité de l’adresse de l’Abwehr. Il est emmené à pied avec Mme Shumpfe à l’adresse indiquée. Sur le trajet, Eugène menace de tuer les policiers et gifle sa compagne pour une histoire de prime. Celle-ci prend alors la fuite. Arrivés sur place, Mr Martin se fait expliquer les faits et reproche ensuite son inconduite à Eugène, lui déclarant : « Tu es brûlé à Vannes ». Eugène Dessoulles est arrêté par la Gestapo deux jours après à Vannes, pour avoir conduit les policiers au siège de l’Abwehr. Incarcéré à la prison de Vannes, puis celle de Rennes, et enfin au camp d’internement de Compiègne (mle 43 148) à partir du 29 juin 1944, Eugène Dessoulles est déporté le 15 juillet 1944 à Neuengamme (mle 36 538), avant d’être transféré le 16 août au Kommando de Bremen-Osterort, pour la construction d’une base sous-marine. Il est évacué en direction de Sandbostel dans un convoi de malades le 6 avril 1945. Ses pieds sont gelés et il ne peut plus marcher. Libéré le 29 avril 1945 à Sandbostel, Eugène Dessoulles y décède le 8 mai de la dysenterie. En 1945, il fait l’objet de mandats d’arrêt du Parquet de Vannes pour intelligence avec l’ennemi, sous les alias de Renault, de Dumesnil et de Jean Moreuil né le 13 juillet 1917 à Houlgate. Il est condamné à mort par contumace, par la Cour de justice de Rennes.
Sources : SHD-Caen : 21P443350 ; AD76 : 4E20018
Laurence Papin
Mots-clés :
- 13-7-1918
- Le Havre, Seine-Inférieure
- Hérouvillette, Calvados
- 7-5-1944
- Vannes, Morbihan
- Vannes, Morbihan
- Rennes, Ille-et-Vilaine
- Compiègne, Oise (43148)
- Neuengamme (36538)
- Brême, Osterort (36538)
- Sandbostel
- 8-5-1945
- Sandbostel, Allemagne




