DIBEL Jean, Maurice, Étienne

DIBEL Jean, Maurice, Étienne // Naissance : 7-9-1920 à Caen (Calvados) ; Domicile : Angerville Calvados () ; Repression : Arrêté au sein du Reich le 7-7-1944 à  ; Rescapé NA NA

Célibataire, Jean Dibel est d’abord employé dans la boulangerie de ses parents à Angerville. Le 22 août 1939, il signe un contrat d’engagé volontaire pour trois ans à l’intendance militaire de Montpellier (Hérault). Placé en congé d’armistice, Jean Dibel est requis pour le travail obligatoire en Allemagne le 25 janvier 1943. Il est affecté à Delmenhorst en Basse-Saxe, mais nous ignorons l’entreprise et le secteur d’activité dans lesquels il a été versé. Il est arrêté, le 7 juillet 1944, par la Gestapo de Brême pour propagande antiallemande, encouragement au sabotage et organisation de résistance. Il est envoyé à Auschwitz (mle 174 644), à une date inconnue, et affecté au Kommando de Fürstengrube où les détenus sont employés dans les mines de charbon. Les troupes soviétiques approchant, les SS vident les camps et les Kommandos. L’évacuation, à pied, commence le 18 janvier 1945, il s’agit de gagner un camp annexe à Gleiwitz. Les survivants sont chargés sur des wagons découverts et dirigés vers l’un des camps de concentration allemands de l’ouest. Le 28 janvier 1945, Jean Dibel arrive à Mittelbau-Dora (mle 108 838), affecté, le 1er février 1945, au Kommando d’Osterode, où 800 prisonniers creusent des galeries pour y installer une usine souterraine. Le 21 mars 1945, il est versé à la SS-BaubrigadeI de construction à Sollstedt. Début avril 1945, devant l’avancée des troupes américaines, les SS transfèrent les détenus au Kommando de Steyr dépendant du camp de concentration de Mauthausen. Jean Dibel et les survivants sont libérés par l’armée américaine le 5 mai 1945. Il est rapatrié le 31 mai 1945 en France par le centre d’accueil de Metz (Moselle). Le 18 décembre 1946, il signe un engagement militaire de cinq ans qui le mène en Algérie et en Indochine.

Jean Dibel est décédé le 11 janvier 2007 à Pont-l’Évêque (Calvados).

Sources : SHD-Caen : 21 P 635073 ; Thiery L. (dir.), Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, 2020, p.692

André Janson