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DIDIER Louis, Jules, Albert

Né le 25 août 1911 à Fontenay-le-Fleury (Seine-et-Oise) ; domicilié à Évreux (Eure) ; déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; décédé le 24 septembre 1942 à Auschwitz-Birkenau II.

DIDIER Louis, Jules, Albert // Naissance : 25-8-1911 à Fontenay-le-Fleury (Seine-et-Oise) ; Domicile : Evreux Eure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ; 24-9-1942 à Auschwitz (Pologne) ; Décédé

« Ce camarade, ouvrier qualifié, apprécié et estimé de tous, jeune, actif, a été choisi à cause de son dévouement à la cause des travailleurs », ainsi le Parti communiste présentait-t-il en 1937, son candidat aux élections cantonales dans la circonscription d’Évreux-sud : Louis Didier. Le jeune homme âgé alors 26 ans travaille comme tôlier aux usines Renault. Né en Seine-et-Oise de Jules Adolphe, ouvrier de filature puis chaudronnier aux Chemins de fer, et Marie Victorine Eugénie Bernard, le jeune homme vit à Évreux avec sa mère, veuve, au 16 rue Delhomme. À la déclaration de guerre, en septembre 1939, il est mobilisé au sein du 8e régiment du génie, replié le 13 juin 1940 à La Châtre puis évacué vers le sud de la France avant de regagner fin août 1940 Évreux, désormais occupé par les Allemands. Un an plus tard, l’Allemagne nazie est entrée en guerre contre l’U.R.S.S., les communistes deviennent dès lors « ennemis du Reich ». À l’origine de nombreux attentats commis à l’encontre des soldats de la Wehrmacht, nombre de communistes ou assimilés sont pris dans les filets de l’occupant lors de rafles ou d’arrestations. Il trouve aussi dans cette répression le moyen d’alimenter la liste de potentiels otages. C’est dans ce contexte que Louis Didier est arrêté le 23 octobre 1941, chez lui, par la Feldgendarmerie. Il est conduit à Vernon puis à la maison d’arrêt d’Évreux. Transféré au camp de Compiègne-Royallieu, il est sélectionné parmi les prisonniers du camp pour être déporté en représailles des actions menées par la Résistance communiste contre l’armée allemande. Le 6 juillet 1942 à l’aube, il est déporté dans le convoi dit des « 45 000 » en partance pour le camp d’Auschwitz où, en tant qu’ouvrier qualifié, Louis Didier se voit affecté aux ateliers du camp (mle ‘(45 471). Toutefois, dès le 12 août, soit à peine un mois après son arrivée, le déporté est admis au Revier du camp. Il décède le 24 septembre 1942 d’une double infection pulmonaire, selon l’acte de décès établi par l’administration du camp. Malgré ses recherches auprès du Secours populaire de Verneuil-sur-Avre et auprès de Fernand de Brinon, représentant le gouvernement français auprès des Allemands, sa mère apprendra seulement après la fin de la guerre, en 1946, que son fils est décédé depuis déjà quatre ans. Elle fait alors apposer en marge de ses actes de naissance et de décès la mention « mort pour la France ».

Le long de l’escalier d’honneur de l’hôtel de ville d’Évreux, se trouve une plaque commémorative sur laquelle figure le nom de Louis Didier.

Sources : SHD-Caen : 21P443787 ; AD27 : 3M335- 375 ; memoirevive.org

Ludivine Ponte

Mots-clés :

Déporté
  • 25-8-1911
  • Fontenay-le-Fleury, Seine-et-Oise
  • Evreux, Eure
  • 23-10-1941
  • Vernon, Eure
  1. Vernon, Eure
  2. Evreux, Eure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45471)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45471)
Décédé
  • 24-9-1942
  • Auschwitz, Pologne
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