
Photo : SHD-Caen
DISSOUBRAY René
Né le 28 mars 1920 à Sainte-Marguerite-lès-Aumale (Seine-Inférieure) ; domicilié au Grand-Quevilly (Seine_Inférieure) ; déporté le 28 juillet 1944 à Neuengamme ; rescapé.
DISSOUBRAY René // Naissance : 28-3-1920 à Sainte-Marguerite-lès-Aumale (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; ; Rescapé Brezani Tchécoslovaquie
Fils d’Alexandre Dissoubray, ingénieur agricole, et d’Émilienne Cosson, sans profession, René Dissoubray s’oriente vers l’éducation nationale. Tout juste titulaire du CEP et du Brevet supérieur, il accède à la profession d’instituteur à l’école Jean-Jaurès au Grand-Quevilly (Seine-Inférieure). Mobilisé, il quitte sa classe le 18 juin 1940 au Centre d’Organisation d’armement hippomobile à Angoulême (Charente). Puis, après sa mutation, il rejoint le Groupement 34 à Mézières-en-Braine (Indre). Démobilisé, il reprend ses fonctions dans son école.
Il se rapproche du Parti communiste par une ancienne connaissance de nationalité bulgare, « Pierre Kara » Salomon Tinkelman. Au travers de ce contact, il accepte de distribuer des tracts à partir du mois de juin 1941. Cependant, un des membres du groupe dont il fait désormais partie est arrêté par la police allemande. Pour éviter tout soupçon, il quitte la périphérie de Rouen sous couvert d’un arrêt maladie pour Paris le 1er novembre 1941. Il s’installe au 5 rue Bellier-Dedrouvre à Paris, dans le 13e arrondissement avec l’aide de « Pierre Kara » qui lui fournit une fausse carte d’identité française au nom de « Roland Dubreuil ». Il accepte en contrepartie, un travail de renseignements pour les « Troupes populaires ». Affilié aux FTPF et sous les ordres du commandant Losserand, il participe à de nombreuses actions de Résistance. Il est nommé chef de détachement en tant que lieutenant en octobre 1942.
Le 28 novembre 1942 des policiers de la BS2 interpellent Siméon Lernovici, Jules Miline et Marceline Gruwier. L’un d’eux porte sur lui un télégramme adressé à « Roland Dubreuil » pour fixer un rendez-vous. Ce dernier est arrêté par la BS2 à son domicile le jour même. Lors de la perquisition sont saisis des tracts de propagande communiste, de faux documents d’identité ainsi que la carte grise de vélo d’un dénommé Edgar Lefébure.
Amené dans les locaux de la BS2 et torturé, il est incarcéré à la prison de Fresnes puis déporté le 28 juillet 1944 au départ de Compiègne (mle 14 326) pour le KL Neuengamme (mle 39 399) dans un convoi de 1652 hommes. Evacué le 12 avril 1945 au KL Theresienstadt, puis le 30 avril à Brezani, il y est libéré le 8 mai 1945, puis est rapatrié le 18 mai par le centre d’accueil des déportés, l’hôtel Lutetia à Paris.
René Dissoubray est décédé le 3 juillet 2019 à Paris (14e).
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21P635534; maitron.fr, deces.matchid.io ;
Axel Thomine
Mots-clés :
- 28-3-1920
- Sainte-Marguerite-lès-Aumale, Seine-Inférieure
- Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
- 28-11-1942
- Paris, Seine
- Fresnes, Prison centrale de Fresnes, Seine
- Compiègne, Oise (14326)
- Neuengamme (39299)
- Theresienstadt
- Brezani
- 8-5-1945
- Brezani, Tchécoslovaquie




