
DIVERRES Yves, Marie
Né le 14 février 1893 à Quimper (Finistère) ; domicilié à Dives-sur-Mer (Calvados) ; exécuté à Saint-Pierre-du-Jonquet (Calvados) en juillet 1944.
DIVERRES Yves, Marie // Naissance : 14-2-1893 à Quimper (Finistère) ; Domicile : Dives-sur-Mer Calvados () ; Repression : Exécuté le ; Décédé
Issu d’un milieu social modeste, Yves Diverrès quitte sa Bretagne natale pour le Maroc,
à l’occasion de son service militaire en 1913, puis de sa mobilisation contre l’Allemagne,
durant la Première Guerre mondiale. Rapatrié, puis mis en congé de l’armée le 1er
septembre 1919, Yves Diverrès s’installe à Dives-sur-Mer après avoir trouvé un emploi
d’ouvrier lamineur à l’usine Electro-métallurgie de Dives, le principal employeur
de la commune. Il se marie avec une Divaise, Andrée Marais, le 19 août 1920, qui travaille
comme employée à la Coopérative « La Fraternelle du Pays d’Auge ». De cette union
naît un fils, Roger, le 8 mai 1921. Peu à peu, la situation financière du ménage s’améliore.
L’ouvrier lamineur est promu chef d’équipe en 1932, puis garde particulier en 1936,
et son épouse est nommée comptable à la Coopérative. Le père de famille n’est pas
mobilisé en 1939 et conserve son emploi à l’usine Electro bientôt passée sous contrôle
allemand. Yves Diverrès a pour voisins un cheminot, Fernand Mannoury
, et un collègue de travail, Pierre Le Cunff
qui, comme lui, font partie du réseau de résistance Zéro France. Au cours des largages
de parachutistes effectués par la 6e Airborne dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, plusieurs
d’entre eux se sont égarés dans les marais de la Dives et n’ont pas réussi à traverser
les lignes pour rejoindre leurs unités. Renseignés par des agriculteurs, certains
d’entre eux parviennent à gagner Dives-sur-Mer. Deux soldats britanniques sont pris
en charge par Mannoury, Diverrès, et Le Cunff, puis dirigés par Stanislas Ludwiczak
chez Adrien Vermughen
, marchand de bestiaux près de Cabourg. À la suite d’indiscrétions, la Gestapo de Caen repliée, en partie à Argences (Calvados), est avertie de la présence de parachutistes
à Dives-sur-Mer. Le 4 juillet 1944, le quartier du Cottage est cerné et la Gestapo, épaulée par la Feldgendarmerie, procède à une rafle qui affecte plusieurs familles de ce quartier pavillonnaire.
Emmenés à Pont-L’Evêque, les femmes, dont Andrée Diverres, sont finalement libérées
quelques jours plus tard, mais Yves Diverrès et ses compagnons sont dirigés à Argences
pour être interrogés. Leur corps sont découverts, le 15 novembre 1946, dans un charnier
à Saint-Pierre-du-Jonquet.
Son nom figure à Dives-sur-Mer sur le monument aux morts et la plaque commémorative des fusillés de Saint-Pierre-du-Jonquet ainsi que dans la commune de Saint-Pierre-du-Jonquet sur le monument commémoratif des fusillés 19396-1945.
Sources : SHD-Caen : 21P481963, AD14 : EC et recensements de Dives-sur-Mer, fiche matricule militaire ; Y. Lecouturier, Massacres à Saint-Pierre-du-Jonquet, p. 58,64 ; memorialgenweb.org
Gérard Fournier
Mots-clés :
- 14-2-1893
- Quimper, Finistère
- Dives-sur-Mer, Calvados
- 4-7-1944
- Dives-sur-Mer, Calvados
- Pont-l'Evêque, Calvados
- NA-7-1944
- Saint-Pierre-du-Jonquet, Calvados




