
DOMINGO Jean, Raymond, Édouard
Né le 25 juin 1911 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié à La Garenne-Colombes (Seine) ; arrêté à Bernay (Eure) le 8 juillet 1944 ; déporté le 23 juillet 1944 à Neuengamme ; décédé le 10 mars 1945 à Watenstedt.
DOMINGO Jean, Raymond, Édouard // Naissance : 25-6-1911 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : La Garenne-Colombes Seine () ; Repression : Déporté le 28-7-1944 à ; 10-3-1945 à Watenstedt (Allemagne) ; Décédé
Né au n°10 du passage Lecroisey au Havre, Jean Domingo est d’origine modeste puisque son son père, Lucien, est employé de commerce et sa mère, Eugénie Fouquet, mère au foyer. À l’âge adulte, il choisit de travailler dans l’industrie et c’est probablement son métier d’ajusteur qui le conduit en région parisienne où il se marie, une première fois en 1934 à Asnières (Seine) puis, après un divorce, une nouvelle fois au Vésinet (Seine-et-Oise) avec Marguerite Haueur dont il a un enfant. À l’époque des faits – les armées alliées progressent dans la Manche et le Calvados – il est domicilié à La Garenne-Colombes mais menacé par le travail obligatoire en Allemagne, il a rejoint sa région natale et se cache, à une date inconnue, peut-être fin 1942 ou en 1943, dans le département de l’Eure. Ses parents ont expliqué après la guerre qu’il venait les voir assez régulièrement au Havre jusqu’en janvier 1944.
Désormais « hors-la-loi » car réfractaire au STO, il est interpellé le 8 juillet 1944 à Bernay dans des circonstances restées obscures. A-t-il été dénoncé ? A-t-il été contrôlé par la police ou la gendarmerie ? Quoi qu’il en soit, il est immédiatement incarcéré à Rouen, à la prison Bonne Nouvelle, dont il est extrait le 23 juillet 1944 pour être envoyé au camp de rassemblement de Compiègne, point de départ vers les camps de concentration du Reich. Sous le matricule 45 473, il part dans un des derniers convois de la déportation qui s’ébranle le 28 juillet emportant 1 651 détenus vers le KL de Neuengamme où il arrive le 31 juillet (mle 40 809). À une date inconnue, il part comme travailleur forcé, déclaré serrurier, au Kommando de Watenstedt, ouvert en mai 1944, dans lequel les déportés travaillent pour les aciéries Stahlwerke Braunschweig à la fabrication de munitions. Les conditions d’existence dans l’univers des camps de concentration sont telles – les registres du camp déclarent près d’une vingtaine de décès entre le 28 février et le 9 mars 1944 – que l’ouvrier parisien n’y résiste pas. Un déporté témoigne après la guerre du décès de Jean Domingo au Revier de Watenstedt le 10 mars 1945, à l’âge de 33 ans.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative de l’église Saint-Urbain à La Garenne-Colombes.
Sources : Arolsen ; SHD-Caen : 21 P 444 258 ; AD76 : 4E19968; memorialgenweb.org
Françoise Passera
Mots-clés :
- 25-6-1911
- Le Havre, Seine-Inférieure
- La Garenne-Colombes, Seine
- 8-7-1944
- Eure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Oise (45473)
- Neuengamme (40809)
- Watenstedt (40809)
- 10-3-1945
- Watenstedt, Allemagne




