DONSEBECKE Maurice, Désiré

DONSEBECKE Maurice, Désiré // Naissance : 27-1-1908 à Pantin (Seine) ; Domicile : Caen Calvados () ; Repression : Déporté le 4-6-1942 à  ;  ; Rescapé Sommerfeld Allemagne

Maurice Donsebecke, chauffeur SNCF de profession, épouse Jeanne Descelliers, à Dives-sur-Mer, le 9 janvier 1933 avec qui il a trois enfants. Dès 1940, Maurice Donsebecke participe à des sabotages d’avions allemands sur des wagons destinés à bombarder l’Angleterre. Il se charge de récupérer des objets comme des postes de radio, une génératrice, des batteries d’accus ou encore un télémètre de bombardement qu’il enterre dans son jardin. Les archives ne disent rien sur la date à laquelle il rejoint le dépôt d’Auray dans le Morbihan, mais puni par sa hiérarchie pour sabotage sur les locomotives, Maurice Donsebecke se fait arrêter le 19 janvier 1942 en possession d’armes de chasse, de guerre et d’un brassard de brancardier de la « Medical Army ». Le soir vers 21h30, en rentrant du travail, la GFP l’attend devant chez lui. Interné durant cinq mois à Vannes, Maurice Donsebecke est transféré le 20 mai 1942 à la prison de La Santé à Paris où il reste jusqu’au 4 juin suivant. À cette même date, depuis la gare de l’Est de Paris, il est déporté vers le camp spécial dirigé par la SS de Hinzert (mle 4241), près de Trêves. Le 24 juillet, il rejoint la prison de Wittlich près de Cologne. A la mi-janvier 1943, il est transféré vers la prison de Köln-Klingelpütz. Le 12 mars 1943, en tant que déporté « NN », Maurice Donsebecke est condamné à 8 ans de réclusion par le Sondergericht, le tribunal d’exception de Köln pour sabotage et détention d’armes. Il rejoint Berlin qu’il quitte le 16 juillet pour Sonnenburg, une prison d’application des travaux forcés pour les hommes déportés « NN ». Il passe un an et quatre mois dans cette prison avant d’être envoyé à Sachsenhausen le 14 novembre 1944 (mle 117 247) puis dans son Kommando de Heinkel, lequel est évacué le 21 avril 1945. Le 26 Maurice Donsebecke s’évade à Sommerfeld. Libéré le 8 mai 1945 par les troupes russes, il est rapatrié le 7 juin en France par le centre de Valenciennes puis rejoint sa famille à Caen. Il reprend son activité professionnelle d’ouvrier ajusteur à la SNCF. Maurice Donsebecke décède le 1 novembre 1996 à Caudan (Morbihan).

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Sources : SHD-Caen : 21P636067 ; deces.matchid.io

Anaëlle Riou