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HERUBERT Angèle, Alice, Marguerite

Née le 14 décembre 1886 à Sotteville-les-Rouen (Seine Inférieure) ; domiciliée à Grand-Quevilly (Seine Inférieure) ; déportée le 26 juin 1942 vers Aachen ; rescapée.

HERUBERT Angèle, Alice, Marguerite // Naissance : 14-12-1886 à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Grand-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déportée le 26-6-1942 à  ;  ; Rescapé Breslau Allemagnee

Veuve, Angèle Dorange-Angot est domiciliée 57 rue Alfred de Musset à Grand-Quevilly et tient un petit café-restaurant près du camp de prisonniers Frontstalag n°171, construit en attente de l’envoi des prisonniers en Allemagne. Avec sa fille, Lucette Lien interne, née le 2 juin 1922, elle participe, depuis le 1er décembre 1941, au réseau Shelburn dont la mission est le rapatriement en Angleterre des alliés abattus en France. Dénoncée, elle est arrêtée le 23 février 1942 à son domicile par la Gestapo pour avoir hébergé des prisonniers anglais qu’elle avait fait évader du Frontstalag avec sa fille. Elle est incarcérée au palais de justice de Rouen du 23 février au 19 juin 1942 puis elle est transférée à la prison de La Santé, à Paris, jusqu’au 26 juin 1942. Dans la même affaire, citons, outre sa fille, Juliette Martine Lien interne et Paulette Glachant Lien interne.

Angèle Dorange-Angot, condamnée selon la procédure Nacht and Nebel (Nuit et Brouillard), est déportée dans le secret le 26 juin 1942 de la gare de l’Est (Paris) vers la prison de Aix La Chapelle en même temps que douze autres femmes, dont sa fille Lucette Boudet et Paulette Glachant ; elle y reste jusque fin septembre 1942. Elle est alors transférée vers la prison de Prüm, située au nord de Trèves, prison de prévention pour des femmes NN. A la Fin du mois de septembre 1943, elle est envoyée dans la forteresse d’Oels en Haute Silésie puis à la prison de Breslau, où, en juillet 1944, elle est jugée et condamnée aux travaux forcés à perpétuité, pour raison d’espionnage et aide à l’ennemi. Elle est alors dirigée vers la prison de Jauer, prison de travaux forcés pour femmes située au sud-ouest de Breslau ; elle y est détenue jusque l’évacuation de la prison en février 1945.

Le détail de son évacuation n’est pas connu mais elle est libérée courant mai à la prison de Breslau et, enfin libre, elle subtilise la clef de sa cellule qu’elle garde en souvenir des épreuves endurées. Elle est rapatriée, début juin 1945, via le centre d’accueil de Longuyon (Meurthe-et-Moselle), malade et très amaigrie. À son retour à Rouen, elle est envoyée par l’hôpital de Rouen en convalescence au château des Câteliers à Houppeville (Seine Inférieure).

Angèle Dorange-Angot est décédée le 12 décembre 1951 à Lagny (Seine-et-Marne).

Sources : SHD Caen : 21P636159 ; AD76 : Archives du CHU de Rouen ; AP : C. Voranger : entretien avec Joël Boudet, 2021

Claudine Morvan, Catherine Voranger

Mots-clés :

Déportée
  • 14-12-1886
  • Sotteville-lès-Rouen, Seine-Inférieure
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 23-2-1942
  • Le Grand-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Paris, Prison de la Santé, Seine
26-6-1942, I.039
  1. Aachen
  2. Prüm
  3. Oels
  4. Breslau
  5. Jauer
Rescapée
  • -5-1945
  • Breslau, Allemagne
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