
Photo : SHD-Caen
DOUIS Raymond, Lucien
Né le 1er décembre 1917 à Brionne (Eure) ; domicilié à Brionne (Eure) ; déporté le 21 mai 1944 à Neuengamme ; rescapé.
DOUIS Raymond, Lucien // Naissance : 1-12-1917 à Brionne (Eure) ; Domicile : Brionne Eure () ; Repression : Déporté le 21-5-1944 à ; ; Rescapé Wöbbelin Allemagne
Le 1er décembre, Emmanuel Gaston Douis et Marthe Eugénie Accard donnent naissance à Raymond,
au hameau de la Cabotière à Brionne. Fils d’ouvriers, lui-même ouvrier de filature,
Raymond Douis s’est engagé très tôt au sein des Jeunesses communistes. En 1936, devançant
l’appel de sa classe, il part pour deux ans au sein du 2e Régiment de hussards motorisés puis regagne son foyer en 1938 avec le grade de brigadier.
Il épouse alors Henriette Bourdon le 31 décembre. Mobilisé en août 1939, il retrouve
un an plus tard sa famille à Brionne où, en 1941, une cellule clandestine du Parti
communiste s’est reconstituée. Elle compte parmi ses membres plusieurs jeunes hommes
dont Robert Delauné
, le beau-frère de Raymond et son frère Gaston qui ne tardent pas à rejoindre le groupe
qui organise propagande et sabotages. Mais en avril 1942, à la suite d’une diffusion
massive de tracts antiallemands à Brionne, les jeunes hommes sont dénoncés et arrêtés,
hormis Gaston qui parvient à se cacher. Interné à Bernay, le prévenu est ensuite transféré
à Rouen pour être jugé avec ses camarades le 20 mai 1942 par la section spéciale de
la Cour d’appel. Il est condamné à deux ans de prison et 1 200 francs d’amende. Transféré
à la prison de Poissy puis à celle de Blois, il est alors convoyé vers le camp de
rassemblement de Compiègne (mle 34 785), point de départ vers les camps de concentration
du Reich. En effet, début 1944 les Allemands exigent la livraison des détenus politiques,
tant pour des motifs politiques que pour combler leurs besoins de main-d’œuvre. Le
gouvernement de Vichy et son administration pénitentiaire s’exécutent et livrent les
détenus aux autorités d’occupation. Raymond Douis est déporté le 21 mai 1944 pour
le camp de concentration de Neuengamme (mle 31 471) puis, le 30 mai, il est affecté
au camp extérieur de Fallersleben-Laagberg où les détenus travaillent pour l’usine
Volkswagen. Près d’un an plus tard, le 8 avril 1945, les survivants du camp sont évacués, à
marche forcée, vers le camp de concentration de Wöbbelin, dont la réputation est des
plus sinistres : la plupart des détenus y meurent de faim et de maladie. Le 2 mai,
le camp est libéré par l’armée américaine. Raymond Douis est rapatrié en France le
20 juin et rentre chez lui, après un passage par l’hôtel Lutetia, à Paris.
Le 14 juillet 1974, Raymond Douis décède à Bernay où il avait élu domicile.
Sources : SHD-Caen : 21P636550; AD27 : 2E6741, 42R52 ; AD76: 2924W31; deces.matchid.io
Ludivine Ponte
Mots-clés :
- 1-12-1917
- Brionne, Eure
- Brionne, Eure
- 21-4-1942
- Brionne, Eure
- Bernay, Eure
- Rouen, Seine-inférieure
- Poissy, Seine-et-Oise
- Blois, Loir-et-Cher
- Compiègne, Royallieu, Oise (34785)
- Neuengamme (31471)
- Laagberg (31471)
- Wöbbelin (31471)
- 2-5-1945
- Wöbbelin, Allemagne




