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DRILLET Joseph, Pierre, René

Photo : SHD-Caen

DRILLET Joseph, Pierre, René

Né le 10 décembre 1920 au Havre (Seine-Inférieure) ; domicilié au Havre ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 3 avril 1945 à Bergen-Belsen.

DRILLET Joseph, Pierre, René // Naissance : 10-12-1920 à Le Havre (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 3-4-1945 à Bergen-Belsen (Allemagne) ; Décédé

Joseph Drillet est le second fils de Guillaume Drillet (1885-1947) principal clerc d’avoué, et de son épouse Eugenia Amann, née en 1889, gouvernante. Au moment de l’Occupation, le jeune homme est étudiant et, célibataire, il vit chez sa mère au n°6, rue Casimir Delavigne au Havre. Dès le mois de septembre 1940, il figure parmi les membres actifs du groupe « Morpain » devenu après la mort de son chef, « l’Heure H » du réseau Buckmaster Hamlet de la France combattante. Chef de groupe, il participe à la récupération d’armes, de munitions et explosifs provenant des deux casernes du Havre et du terrain anglais du « hockey » à Bléville.

Il est arrêté par la Sipo-SD le 25 novembre 1942 à la suite d’une dénonciation anonyme, suspecté d’intelligence avec l’ennemi, transport d’armes et détention de documents sur les ouvrages fortifiés du Havre. Envoyé dans les geôles du Palais de Justice de Rouen du 3 décembre 1942 au 20 janvier 1943, les autorités allemandes le transfèrent au camp de rassemblement de Compiègne afin de le déporter. Il figure parmi les détenus du premier convoi de l’opération Meerschaum, destiné à alimenter en main-d’œuvre forcée les usines du Reich. Il rejoint le camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 786) afin d’être affecté au Kommando Heinkel, une vaste usine de 6000 détenus contraints au travail forcé 12 heures par jour pour produire 24 heures sur 24 le seul bombardier lourd de la Luftwaffe, le HE 177. Le 19 juillet 1944 il est transféré au KL Natzweiler en Alsace annexée (mle 19 894) dans le Kommando Leonberg sur la rive droite du Rhin, un Kommando installé dans des tunnels routiers pour échapper aux bombardements alliés qui produit du matériel de guerre pour l’aéronautique Messerschmitt. Devant l’imminence de l’arrivée des troupes françaises, le camp est évacué au camp de Bergen-Belsen, devenu un véritable mouroir pour les déportés. Joseph Drillet n’a pas survécu à la vie concentration, il meurt le 3 avril 1945 pendant cette ultime évacuation.

Sources : SHD-Caen : 21P445056; SHD-Vincennes : 16P192557 ; AD76 :4E20033: kz-gedenkstaette-leonberg.de

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 10-12-1920
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  • 25-11-1942
  • Le Havre, Seine-Inférieure
  1. Le Havre, Seine-Inférieure
  2. Rouen, Palais de Justice, Seine-inférieure
  3. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58786)
  2. Heinkel (58786)
  3. Natzweiler (19894)
  4. Leonberg (19894)
  5. Bergen-Belsen
Décédé
  • 3-4-1945
  • Bergen-Belsen, Allemagne
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