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DROUET Philippe, Charles

Né le 31 août 1901 à Pîtres (Eure) ; domicilié à Oissel (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen ; décédé le 10 avril 1943 à Sachsenhausen.

DROUET Philippe, Charles // Naissance : 31-8-1901 à Pîtres (Eure) ; Domicile : Oissel Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à  ; 10-4-1943 à Sachsenhausen (Allemagne) ; Décédé

Fils naturel d’une femme veuve, âgée de 35 ans au moment de la naissance, charbonnière dans la forêt de Pîtres, Philipe Drouet se marie à l’âge adulte à Elbeuf, en 1923, avec Germaine Delbecque, une ouvrière d’usine. Il exerce la profession d’ouvrier aux Forges et Ateliers Commentry de Oissel (Seine-Inférieure) et désormais, à la veille de la déclaration de guerre, le couple vit à Oissel, à la Cité Perchot située 54 route de Rouen, avec leurs deux grands fils : Albert né en 1921 et Roger né en 1924.

Militant communiste, Philippe Drouet vend L’Humanité le dimanche avant la guerre. Mais en 1939, suite à la signature du Pacte germano-soviétique, le gouvernement Daladier interdit le Parti et tous les organes qui lui sont proches, notamment la CGT. Le militant ne renonce pas pour autent à ses opinions politiques. En effet, la police française l’arrête le 8 janvier 1941 sur son lieu de travail et le conduit à son domicile où, lors de la perquisition conduit, des tracts antiallemands sont découverts.

Condamné à 18 mois de prison pour distribution de tracts antiallemands par la Section spéciale de Rouen, le militant est transféré, à des dates inconnues, de la prison Bonne-Nouvelle de Rouen à celles de Bar-le-Duc (Meuse) puis à la Centrale de Clairvaux, à Ville-sous-la-Ferté (Aube) où de nombreux communistes sont internés. Dans des circonstances inconnues, les autorités pénitentiaires le livrent aux autorités d’occupation. Interné dans le secteur allemand du camp d’internement de Compiègne, il est déporté au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 58 825) le 24 janvier 1943 dans le cadre de l’opération Meerschaum. Celle-ci prévoit, depuis le mois de janvier 1943 d’organiser des convois massifs « d’ennemis du Reich » afin d’alimenter en main-d’œuvre les usines de production militaires du Reich. Philippe Drouet ne survit pas aux terribles conditions d’existence de la vie concentrationnaire. Il décède au camp le 10 avril 1943.

Après guerre, son épouse Germaine est membre du comité local de la FNDIRP à Saint-Étienne-du-Rouvray.

Le nom de Philippe Drouet est honoré sur le monument commémoratif du Parti Communiste 33 place du Général de Gaulle à Rouen. Il figure aussi sur la stèle commémorative de Oissel : « La population d'Oissel à ses déportés politiques morts pour la France 1939-1945 », situé dans le carré militaire du cimetière communal.

Sources : SHD-Caen : 21P445130; AD27 : 8Mi4977; memorialgenweb.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 31-8-1901
  • Pîtres, Eure
  • Oissel, Seine-Inférieure
  • 8-1-1941
  • Oissel, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Bar-le-Duc, Meuse
  3. Ville-sous-la-Ferté, Prison de Clairvaux, Aube
  4. Compiègne, Royallieu, Oise
24-1-1943, I.074
  1. Sachsenhausen (58825)
Décédé
  • 10-4-1943
  • Sachsenhausen, Allemagne
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