DU PERIER DE LARSAN William, Marie, Henri, Marc

DU PERIER DE LARSAN William, Marie, Henri, Marc // Naissance : 3-1-1920 à Gibraltar (Royaume-Uni (Gibraltar)) ; Domicile : Saint-Pierre-du-Fresnes Calvados () ; Repression : Déporté le 15-8-1944 à  ;  ; Décédé

Fils du comte Marie-Jean du Périer de Larsan, vice-consul de France à Giltralbar et de Mathilde (née Dodun de Keroman), William du Perrier de Larsan, dit « Henri » ou plus communément « Marc » est domicilié au château familial de Saint-Pierre-du-Fresne. Étudiant à Paris et résident au 106 rue de l’Université (7e), il est requis pour le service du travail obligatoire au printemps 1943 ce qu’il refuse par patriotisme. Ces deux frères dont Alain  rejoindront la résistance. Le jeune réfractaire rejoint alors l’ORA en janvier 1944 et sert dans la clandestinité comme agent de liaison sous le pseudonyme de « Pierre Martin », placé sous les ordres du colonel Marc du Garreau de la Mechenie. Cependant, le résistant est arrêté le 4 juin 1944 par la Gestapo à son domicile parisien avec trois de ses amis. Interné à Fresnes (Seine) le 10 juin 1944, Marc du Perier de Larsan est déporté le 15 août 1944 depuis la gare de Pantin vers le KL Buchenwald (mle 77 199) avec un convoi de 1652 hommes et 550 femmes. Arrivé le 20 août, il est placé en quarantaine et, le 3 septembre 1944, il est envoyé au Tunnel de Dora, l’un des plus terribles Kommandos extérieurs de Buchenwald, qui abrite la Mittelwerk, l’usine de montage des fusées secrètes A4-V2. Il est dirigé le 7 septembre 1944 vers le Kommando d’Ellrich-Juliushütte, dirigé par l’impitoyable Kammler. Le dénuement étant total, la mort omniprésente va frapper 716 des 830 hommes arrivés avec le même convoi à Dora. Malade et épuisé en février 1945, Marc du Perier de Larsan est jugé « inapte au travail » par les SS qui décident de l’éloigner d’Ellrich en l’intégrant au convoi de 1602 « malades » en partance le 3 mars 1945 vers la Boelcke Kaserne à Nordhausen. Devant l’affluence, le transport doit repartir le 6 mars avec 2252 hommes vers le KL Bergen-Belsen (Basse-Saxe) atteint le 7 mars. Comme la quasi-totalité des détenus du convoi, Marc du Perier de Larsan est porté disparu à compter du 8 mars 1945, ses dernières nouvelles datant du 1er mars 1945.

Sa mémoire est honorée sur les plaques commémoratives du 7e arrondissement de Paris à la mairie ainsi qu’à l’école libre des Sciences politiques et à Saint-Pierre-du-Fresne. Dans cette même commune, son nom figure sur le monument aux morts et sur le monument commémoratif de Montchamp (Calvados), commune jouxtant Saint-Pierre-du-Fresne.

Sources : Arolsen ; Thiery L. (Dir.), Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau -Dora, p.722 ; memorialgenweb.org

Bernard Doncker