DUBOELLE Germain, René

DUBOELLE Germain, René // Naissance : 12-1-1922 à Aumale (Seine-Inférieure) ; Domicile : Aumale Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 20-8-1943 à  ; 23-2-1945 à Nordhausen (Allemagne) ; Décédé

Raymond Duboëlle, employé de commerce et son épouse Juliette Marest donnent naissance à leur fils Germain à leur domicile à Aumale, rue Henri IV. A l’âge adulte, il exerce la profession d’aide-monteur électricien dans sa ville natale, et est domicilié au 19 rue du 11 novembre. Il est arrêté par la Gestapo le 6 juillet 1943 à Neufchâtel-en-Bray puis emprisonné à Rouen. Il est déporté en septembre 1943 pour le camp SS d’Hinzert près de Trèves. Cette destination est réservée aux détenus qui relèvent de la procédure Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard ») et doivent comparaître devant des tribunaux spéciaux, en tant « qu’auteurs d’actes nuisibles à l’occupant ». Dans le cas de Germain Duboëlle, il s’agirait de sa participation à des actes de sabotage dans un groupe de résistants du Front national, notamment Marcel Aubruchet . Son arrestation, et probablement des interrogatoires musclés, auraient conduit à l’arrestation de son voisin et camarade de résistance, peu de temps après. Il ne reste pas de traces de son parcours après la prison d’Hinzert ni de son jugement éventuel par le tribunal spécial installé à Breslau. Avec la fin de la procédure « NN » décidée en septembre 1944, les détenus sont remis à la Gestapo et peu à peu envoyés en camps de concentration.

Germain Duboëlle entre ainsi à celui de Gross Rosen (mle 81 578), en Silésie, en octobre 1944 et il y reste jusqu’au 8 février 1945. À cette date, devant l’avance de l’Armée soviétique, les détenus sont évacués et il fait partie de ceux qui arrivent à Mittelbau-Dora le 11 février 1945. Il est immatriculé 116 887 et enregistré comme électricien. À bout de forces, il est envoyé quelques jours plus tard au Block 7 de la Boelcke Kaserne de Nordhausen qui sert alors de mouroir à Dora. Germain Duboëlle y est décédé, de tuberculose selon ses bourreaux, le 20 février 1945 à 16h30. Son acte de décès sera transcrit à Aumale l’année suivante, stipulant son décès le 23 février. Son nom figure sur le monument aux morts de la ville d’Aumale.

Sources : SHD Caen : 21P445265 ; Thiery L. (dir.) Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p. 726 

Claude Favre