DUBOIS Roger

DUBOIS Roger // Naissance : 9-10-1906 à Prix-lès-Mézières (Ardennes) ; Domicile : Le Havre Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 7-8-1942 à  ;  ; Rescapé Buchloe Allemagne

Né en 1906, Roger Dubois devient orphelin de père et de mère à l’âge de 4 ans. Il est alors élevé par une tante à Charleville (Ardennes). Mobilisé de novembre 1926 à avril 1928, il intervient comme secouriste pendant la campagne du Maroc au cours de laquelle la France doit affronter des résistances locales s'opposant à la mise en place d'un protectorat français. Le 19 août 1932, Roger Dubois épouse, au Havre, Fernande née Gand avec qui il a un enfant. Le mariage est dissout le 8 juillet 1941. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé de 1939 à 1940 en tant que brancardier.

Au moment de son arrestation, en 1941, l'homme travaille en tant que chauffeur de four dans les usines de la compagnie du gaz du Havre et habite 47 rue Tellier dans cette même ville. Le 24 octobre 1941, une perquisition est menée à son domicile par la police secrète militaire, probablement suite à une dénonciation. Dans la cuisine sont découverts un fusil de chasse avec des cartouches et une carabine de chasse.

Le Havrais tente alors d'expliquer qu'en partant à la guerre, il a confié ses armes à sa sœur mais que celle-ci est rentrée d'évacuation en septembre 1940, soit trop tard pour respecter le délai de remise des armes qui était fixé en juin 1940. Il explique ensuite que, ne lisant pas le journal, il n'était pas au courant de la prolongation de ce délai. Sa sœur indique cependant qu'à son retour, son frère s'était installé chez elle et que les armes n'étaient plus dans la maison. Le frère et la sœur étant brouillés depuis, cette dernière ne savait pas ce que les armes étaient devenues.

Jugé le 4 novembre 1941 par le tribunal de la Feldkommandantur 517 de Rouen, Roger Dubois est en premier lieu condamné à mort, puis, quinze jours plus tard, à 4 ans de prison et à la déportation. Il est interné à la prison du Havre dès le 24 octobre 1941, passe ensuite par la prison de Rouen, puis est transféré à celle de Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise) le 11 février 1942. Il est déporté le 7 août 1942 et arrive à la prison de Landsberg le 10 août, avant d'être envoyé à celle de Buchloe le 18 août 1942.

Libéré le 17 avril 1945 par l'armée américaine, il est rapatrié le 25 mai 1945 au centre de Mulhouse.

Il est décédé le 29 novembre 2004 au Mans (Sarthe).

Sources : SHD-Caen : 25P10548

Cloé Contentin