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DUCASTEL Lucien

Photo : ONaCVG

DUCASTEL Lucien

Né le 28 août 1920 à Darnétal (Seine-Inférieure) ; domicilié au Petit-Quevilly (Seine-Inférieure), déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz ; rescapé.

DUCASTEL Lucien // Naissance : 28-8-1920 à Darnétal (Seine-Inférieure) ; Domicile : Le Petit-Quevilly Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 6-7-1942 à  ;  ; Rescapé Malchow Allemagne

Ouvrier du bâtiment, Lucien Ducastel vit chez son père chaudronnier aux Établissements Lozay et sa mère est dévideuse chez Lavoisier, 73 rue Émile Zola. Il est membre de la CGT et de l’Union de la Jeunesse Républicaine de France, inscrit au Parti Communiste depuis l’âge de 16 ans. Il entre dans la lutte clandestine contre l’occupant dès septembre 1940 participant à des distributions de tracts, des actions de propagande antiallemandes, assurant le lien entre la direction des Jeunesses Communistes et les réseaux clandestins. En octobre 1941, il hisse le drapeau tricolore sur la caserne Tallandier du Petit-Quevilly.

Arrêté le 21 octobre 1941 au Petit-Quevilly, par des gendarmes français et allemands, lors de la rafle de 150 militants en représailles au sabotage de la voie ferrée Rouen-Le Havre le 19 octobre, il est incarcéré neufs jours à la caserne Hatry à Rouen (Seine-Inférieure). Transféré dans le camp de Royallieu à Compiègne dans l’Oise (mle 2 080) le 30 octobre, il est déporté le 6 juillet 1942 à Auschwitz (mle 45 491) dans le convoi dit « des 45 000 » composé d’un millier de communistes et de syndicalistes de la CGT et d’une cinquantaine de juifs. Il reste neuf mois dans l’enfer de Birkenau, affecté aux Kommandos de terrassement les plus durs, et échappe à trois sélections pour la chambre à gaz comme « inapte au travail ». En août 1943, il est torturé pendant dix jours dans le « Stehen Bunker » du camp, une cellule d’un mètre carré dans laquelle les SS entassent, debout, 4 à 5 prisonniers. Le 7 septembre 1944, il est transféré à Gross Rosen (mle 40 992) puis à Dora jusqu’à l’évacuation du camp le 11 avril 1945 lors d’une marche meurtrière vers Ravensbrück. Libéré à Malchow le 2 mai 1945, il regagne Paris et l’Hôtel Lutetia, le 25 mai.

Après une longue convalescence, marié à Yvette et père de Claudine, il prend des responsabilités au sein du Parti communiste. Il devient également l’un des fondateurs de l’association « Mémoire Vive des Convois des 45 000 et 31 000 d’Auschwitz-Birkenau » et témoigne inlassablement dans un millier d’établissements scolaires. Il s’est éteint le 16 février 2012.

Une rue de la ville de Nanterre (Hauts-de-Seine) porte son nom.

Sources : SHD-Caen, 21P637817 ; politique-auschwitz.blogspot.com ; memoirevive.org

Catherine Voranger

Mots-clés :

Déporté
  • 28-8-1920
  • Darnétal, Seine-Inférieure
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  • 21-10-1941
  • Le Petit-Quevilly, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Caserne Hatry, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise
6-7-1942, I.042
  1. Auschwitz (45491)
  2. Auschwitz, II-Birkenau (45491)
  3. Auschwitz (45491)
  4. Gross-Rosen (40992)
  5. Dora
  6. Ravensbrück
Rescapé
  • 2-5-1945
  • Malchow, Allemagne
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