
Photo : ONaCVG
DUFOUR Jean, Frédéric
Né le 21 juin 1917 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; domicilié à Rouen (Seine-Inférieure) ; déporté le 24 janvier 1943 à Sachsenhausen, rescapé.
DUFOUR Jean, Frédéric // Naissance : 21-6-1917 à Bois-Guillaume (Seine-Inférieure) ; Domicile : Rouen Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 24-1-1943 à ; ; Rescapé Buchenwald Allemagne
Marié depuis août 1939 avec Suzanne Leroy, Jean Dufour est ouvrier relieur. En mai 1941, son domicile 80 rue Orbe à Rouen est perquisitionné par la police française, qui y trouve « des traces de résistance » mais c’est une altercation devant la maison d’un collaborateur qui provoque son arrestation le 16 juillet 1941. En effet, le jour de l’invasion de l’Union soviétique par les troupes du IIIe Reich, Jean Dufour chante L’Internationale devant la maison d’un collaborateur… Dénoncé, la gendarmerie l’arrête le 16 juillet 1941. Le 17 septembre, la Section spéciale de la cour d’appel de Rouen le condamne à l’indignité nationale, six mois de prison et 100 francs d’amende pour « avoir, à Bois-Guillaume, dans une intention communiste ou anarchiste, proféré dans un lieu public l’Internationale, chant séditieux ». De fait, toute propagande communiste est interdite depuis la signature du pacte germano-soviétique en août 1939. Le militant purge sa peine dans la prison Bonne-Nouvelle à Rouen. Pour autant, à l’issue de sa condamnation, il n’est pas libéré : les communistes sont devenus depuis l’Opération Barbarossa l’ennemi commun du gouvernement de Vichy et des autorités d’occupation. Aussi, après quinze mois d’internement, les autorités françaises transfèrent le détenu à l’administration allemande qui l’envoie au camp d’internement de Royallieu, à Compiègne en décembre 1942. Il est déporté quelques jours plus tard, le 24 janvier 1943, au camp de concentration de Sachsenhausen (mle 8 209). En effet, comme la plupart de ses camarades de ce convoi, il fait partie du premier convoi de l’opération Meerschaum dont l’objectif est d’alimenter en main-d’œuvre forcée les usines de guerre du Reich. Jean Dufour est affecté au Kommando Speer qui pratique le recyclage de métaux au profit de l’architecte d’Hitler. Le 4 février 1945, Jean Dufour est évacué au KL Buchenwald (mle 30 222). Libéré le 11 avril 1945, il est rapatrié à Orsay par le train, le 29 avril 1945.
Jean Dufour décède le 9 septembre 1975 à Sotteville-lès-Rouen, âgé de 58 ans.
Sources : SHD-Caen : 21P638282 ; matchid.io
Catherine Voranger
Mots-clés :
- 21-6-1917
- Bois-Guillaume, Seine-Inférieure
- Rouen, Seine-Inférieure
- 16-7-1941
- Rouen, Seine-Inférieure
- Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
- Compiègne, Royallieu, Oise
- Sachsenhausen (58209)
- Speer (58209)
- Buchenwald (30222)
- 11-4-1945
- Buchenwald, Allemagne




