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DUJARDIN Christian, Julien, Émile

Photo : SHD-Caen

DUJARDIN Christian, Julien, Émile

Né le 6 mai 1922 à La Haye-du-Theil (Eure) ; domicilié à Elbeuf (Seine-Inférieure) ; déporté le 2 juillet 1944 à Dachau ; décédé le 2 décembre 1944 à Hersbrück.

DUJARDIN Christian, Julien, Émile // Naissance : 6-5-1922 à La Haye-du-Theil (Eure) ; Domicile : Elbeuf Seine-Inférieure () ; Repression : Déporté le 2-7-1944 à  ; 2-12-1944 à Hersbruck (Allemagne) ; Décédé

Christian Dujardin est le fils de Alexandre Onésime Dujardin, né le 28 mai 1893 à Saint-Nicolas-du-Bosc (Eure), journalier, et de Jeanne Pauline Josse, née le 22 juillet 1899 à Dieppe (Seine-inférieure). Le couple se marie le 29 mars 1921 au Thuit-Anger (Eure) et divorce, se remariant chacun de leur côté. Électricien, célibataire, leur fils habite au 20 rue de la République à Elbeuf (Seine-Inférieure).

Le jeune homme entre en résistance dès 1942, sous le pseudonyme de Charles Delcourt. Visé par la loi du 16 février 1943 sur le Service du travail obligatoire destinée à alimenter l’effort de guerre du Reich, Christian Dujardin semble se résigner dans un premier temps : une demande de passeport a été enregistré à Mülheim le 05 mai 1943. Mais réussit-il à s’évader et revenir en France ? Quoi qu’il en soit, il devient réfractaire au STO. Il appartient désormais au mouvement Libération Nord depuis mai 1943 et à un corps franc FFI avec lequel il se livre à de nombreuses actions de sabotage : sur un dépôt allemand de locomotives à Dieppe, sur les canaux de l’Aisne, sur un convoi allemand en Seine-Inférieure… Par ailleurs, il assure le ravitaillement du maquis de Buchy (Seine-Inférieure) en volant des tickets d’alimentation. Il participe aussi à la réception des parachutages et planque les armes reçues. Le très actif « Charles Delcourt » fournit aussi des renseignements sur les rampes de V1 au réseau Cohors Asturies, forme des groupes de combat… Il se cache dans le petit village d’Héronchelles, non loin de Rouen ou encore, au cœur de la capitale, à Paris dans le 5e arrondissement. Dénoncé par Kubler, un agent infiltré de la Gestapo, il est arrêté le 4 juin 1944 dans sa planque, à Héronchelles dans la ferme Duvallet, voisine de la forêt où se déploie un maquis. Emprisonné au quartier allemand de la prison Bonne-Nouvelle à Rouen du 4 au 24 juin, il est dirigé vers le camp d’internement de Compiègne-Royallieu (mle 42 492). Il est déporté vers Dachau dans le 5e convoi direct organisé depuis le Débarquement, convoi de 2 152 hommes, qualifié de « train de la mort » tant les victimes se comptent par centaines lors du voyage. Il arrive à Allach, un des plus grands camps satellites de Dachau, le 5 juillet (mle 76 766), il en part le 25 août pour un Kommando du camp de concentration de Flossenbürg (mle 20 623), Hersbrück situé en Bavière. Les quelque 10 000 détenus y sont employés à la construction d’une usine souterraine de moteurs d’avion. Christian Dujardin y trouve la mort le 2 décembre 1944, comme plus de 4 000 hommes déportés dans ce Kommando.

Il est inscrit sur le monument aux morts d’Héronchelles.

Sources : Arolsen, SHD-Caen : 21P445903 ; memorialgenweb.org

Bernard Bodinier

Mots-clés :

Déporté
  • 6-5-1922
  • La Haye-du-Theil, Eure
  • Elbeuf, Seine-Inférieure
  • 4-6-1944
  • Héronchelles, Seine-Inférieure
  1. Rouen, Prison Bonne-Nouvelle, Seine-Inférieure
  2. Compiègne, Royallieu, Oise (42492)
2-7-1944, I.240
  1. Dachau (76766)
  2. Hersbruck (20623)
Décédé
  • 2-12-1944
  • Hersbruck, Allemagne
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