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TOURNAFOL Jeanne, Léonie, Marie

Photo : ONaCVG

TOURNAFOL Jeanne, Léonie, Marie

Née le 17 décembre 1896 née à Alex (Haute-Savoie) ; domiciliée à Serquigny (Eure) ; déportée le 13 mai 1944 vers Ravensbrück ; rescapée.

TOURNAFOL Jeanne, Léonie, Marie // Naissance : 17-12-1896 à Alex (Haute-Savoie) ; Domicile : Serquigny Eure () ; Repression : Déportée le 13-5-1944 à  ;  ; Rescapé Hamburg Allemagnee

Marcel Tournafol, âgé de 47 ans, est agriculteur et le 17 décembre, il vient en mairie déclarer sa fille Jeanne née dans la nuit. À l’âge adulte, elle épouse un Normand, Georges Écalard, couvreur de profession et vient s’installer avec lui dans l’Eure, à Serquigny.

Couple sans enfants, Jeanne Écalard partage les idées de son mari, ancien combattant de la Grande guerre, quant à la nécessité de se battre contre l’occupant allemand. Aussi, rejoignent-ils tous les deux l’armée de l’ombre au sein du mouvement Résistance, en juillet 1943. Depuis cette date, comme nombre de leurs camarades arrêtés en ce mois de janvier 1944 dans l’Eure, ils participent à l’un des plus importants réseaux d’évasion de la région destiné au sauvetage d’aviateurs alliés tombés dans la région.

Interpellée avec son mari, le 14 janvier 1944, suite aux interrogatoires musclés que subissent deux résistants, Jacques Saillard Lien interne et Mme Storck, Jeanne Écalard est internée à la prison du palais de justice de Rouen par la Gestapo dont elle est extraite le 29 avril pour rejoindre le quartier des femmes, détenues politiques et résistantes, du fort de Romainville (mle 5 053). Le 13 mai 1944, un train s’ébranle à destination du camp de concentration de Ravensbrück. Trois jours plus tard, elle arrive au camp, désormais « dénommée » sous le matricule 38 842. Envoyée le 18 août au Kommando de Beendorf, un camp satellite de Neuengamme, elle y travaille avec quelque 2500 détenues, pour le compte de la Luftwaffe, à la production de munitions et de pièces de V1 ou V2 sur des chaînes installées au fond de mines de sel. Le 10 avril, alors que les troupes alliées se rapprochent des lieux, les détenues sont transportées en wagons de marchandises dans d’effroyables conditions, sans eau ni nourriture. Jeanne Ecalard est alors envoyée dans un Kommando à Hambourg. Le 1er mai 1945, elle retrouve la liberté grâce à la Croix-Rouge suédoise qui négocie le départ d’un convoi vers le Danemark puis la Suède. Très affaiblie, amaigrie, atteinte du typhus, elle est soignée à Malmö en Suède avant d’être rapatriée par avion le 29 juin 1945 en France où elle retrouve son mari.

Elle est décédée le 17 mai 1973 à Bernay.

Sources : SHD-Caen : 21P640718, AD74 : 4E3305 ; J. Papp, La Résistance dans l’Eure, p. 68-69, 180.

Françoise Passera

Mots-clés :

Déportée
  • 17-12-1896
  • Alex, Haute-Savoie
  • Serquigny, Eure
  • 14-1-1944
  • Serquigny, Eure
  1. Rouen, Palais de justice, Seine-Inférieure
  2. Les Lilas, Fort de Romainville, Seine (5053)
13-5-1944, I.212
  1. Ravensbrück (38842)
  2. Beendorf
  3. Hamburg
Rescapée
  • 1-5-1945
  • Hamburg, Allemagne
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