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EIDELMAN Judas

Né le 2 février 1909 à Rascani (Roumanie) ; domicilié à Paris (15e) ; fusillé le 14 mai 1942 à Caen (Calvados).

EIDELMAN Judas // Naissance : 2-2-1909 à Rascani (Roumanie) ; Domicile : Paris Seine () ; Repression : Fusillé le 14-5-1942 à Caen (Calvados) ; Décédé

Né dans une famille juive de Roumanie, fils de Moïse Eidelman et de Héa, née Vodovoz, Judas Eidelman (ou Eideleman sur l’acte de décès) arrive en France le 10 décembre 1926. Il obtient sa naturalisation par décret du 4 mai 1933. Incorporé le 19 octobre 1934 au 401e régiment de défense contre avions (DCA), il est démobilisé le 12 octobre 1935. Il épouse une compatriote, née aussi à Rascani, Seila Crazover, couturière, le 17 mars 1934. Le couple a une fille, Berthe, née en 1937. La famille demeure au 150 rue du Théâtre. Judas Eidelman adhère et milite au Parti communiste.

Mobilisé le 22 août 1939, il est ensuite démobilisé à Montpezat-de-Quercy (Tarn-et-Garonne) comme maréchal des logis le 25 août 1940 et reprend son métier de monteur-câbleur aux Laboratoires de la Société Le Matériel Téléphonique (LMT) au 46 avenue de Breteuil (15e). Il entre dans la Résistance au sein du Front national et poursuit son militantisme.

Le résistant est arrêté par la police française le 14 août 1941 vers 22h30 à l’angle des rues Violet et du Théâtre en compagnie de deux autres militants. Il transporte, distribue des tracts dans le 15e arrondissement, colle de papillons clandestins et fait des inscriptions murales antiallemandes. Il est arrêté dans la rue en flagrant délit au cours d'une diffusion de tracts clandestins édités par le Front National. Interné à la prison de la Santé (14e), Judas Eidelman comparaît le 22 août 1941 devant la 12e chambre correctionnelle et est condamné à six mois de prison. Le ministère public faisant appel, la section spéciale de la cour d’appel de Paris le condamne le 17 octobre 1941 à cinq ans de travaux forcés. Transféré à Fresnes (Seine), à la centrale de Poissy (Seine-et-Oise), puis à la prison de Caen (Calvados), il est désigné comme otage sur ordre du MBF le 11 mai 1942, en représailles de l’attentat de Saint-Aubin-lès-Elbeuf (Seine-Inférieure), commis le 2 mai précédent, contre trois marins allemands.

Le 14 mai à 7h15 du matin, il est informé en français et en allemand qu’il sera fusillé à 10 heures. Il obtient l’autorisation d’écrire à son épouse et est assisté d’un aumônier catholique dans ses derniers moments. Judas Eidelmann est ensuite fusillé dans l’enceinte de la caserne du 43e Régiment d’artillerie de Caen.

Son nom est inscrit sur le monument commémoratif de l’ancienne caserne du 43e RA.

Sources : SHD-Caen : 21P447101 ; Quellien J. (dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, 2004, p.81 ; fusilles-40-44.maitron.fr , memorialgenweb.org

Jean-Pierre Besse, Daniel Grason

Mots-clés :

Fusillé
  • 2-2-1909
  • Rascani, Roumanie
  • Paris, Seine
  • 14-8-1941
  • Paris, Seine
  1. Paris, Prison de la Santé, Seine
  2. Poissy, Seine-et-Oise
  3. Fresnes, Seine
  4. Caen, Calvados
Décédé
  • 14-5-1942
  • Caen, Calvados
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