EJFLER Zdzislaw 

EJFLER Zdzislaw  // Naissance : 27-12-1924 à Marles-les-Mines (Pas-de-Calais) ; Domicile : Potigny Calvados () ; Repression : Déporté le 22-1-1944 à  ;  ; Rescapé Dora Allemagne

Célibataire, de nationalité polonaise, il réside chez sa mère, Franciska Szkotefetex sage-femme, au 93 rue de la gare à Potigny. Cette dernière précise qu’il est affilié à un groupe de résistance de Falaise où il est étudiant et qu’il souhaitait rejoindre les FFL avec Georges Szczepanski . C’est ainsi que Zdzislaw Ejfler, est appréhendé, avec son camarade, le 21 décembre 1943, par les gardes-frontières allemands, alors qu’ils tentent de passer la frontière espagnole près de Luchon (Haute-Garonne). D’abord internés à l’hôtel d’Angleterre de Vittel (Vosges) puis incarcéré à Saint-Michel à Toulouse (Haute-Garonne), ils sont transférés au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne dans l’Oise. Zdzislaw reçoit le numéro 22 296 et Georges le 22 311. Déporté dans le deuxième convoi de janvier 1944, ils arrivent le 24 à Buchenwald, après deux jours cauchemardesques au « petit camp ». Dépouillés de tout et fichés, Zdzislaw Ejfler devient le matricule 42 343 et Georges le 42 342. Le 17 février 1944, ils sont affectés au tant redouté Kommando de Dora où sont assemblées, dans un tunnel, les fusées A4-V2. Les conditions particulièrement dures de la déportation dans ce que certains appellent le « cimetière des Français » ont raison des forces de Zdzislaw Ejfler. C’est ainsi que malade et incapable de suivre les marches de la mort, il se trouve au Revier de Dora le 11 avril 1945, où les troupes américaines le libèrent. Le 22 mai 1945, après son rapatriement en France, il est admis à la clinique Saint-Martin puis à l’hôpital de Caen pour être soigné d’une pleurésie purulente. Il y séjournera à plusieurs reprises de juin à septembre. Envoyé à l’hôpital Bichat à Paris, il y meurt le 21 décembre à 23h, des suites de mauvais traitements reçus en déportation. Zdzislaw Ejfler est inhumé à Potigny.

Son nom figure sur le monument aux morts de Potigny.

Sources : Thiery L. (dir.), Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p.779 ; memorialgenweb.org

Joëlle Helleboid-Allouchery